Madagascar: Littérature - Troisième ouvrage de Libertador bientôt sur les rayons

Nosy-Be, cette île paradisiaque située au Nord-Ouest de Madagascar est une ville qui attire bon nombre de touristes, en l'occurrence les Européens. Mais, elle a une autre facette, la paupérisation, une jeunesse sans emploi assommée par un rêve de l'Occidental et par l'assujettissement à la sexualité. Des faits connus que l'on n'ose pas dire tout haut. L'écrivain Libertador, après avoir séjourné sur l'île de Nosy-Be, a remarqué « la situation socio-touristique » décadente.

Dès lors, il prend son calepin, rédige tout ce qu'il a vu. En effet, cette nouvelle basée sur un récit fictif a pour titre « L'île aux parfums : De la pauvreté à l'oisiveté ». Selon l'auteur, l'ouvrage sera officiellement publié en 2024. Ce sera son troisième livre après les deux recueils de poèmes. Effectivement, la pauvreté fait sortir les jeunes filles de leur tanière. Elles tentent de séduire les vazaha-étrangers, en espérant que ceux-ci les libèrent de la misère.

Pour leur part, les vieux retraités étrangers, fatigués de vivre dans les appartements, viennent non seulement visiter la ville mais aussi pour satisfaire leur désir, étalent sur la table leurs billets violets ! Ainsi, la transaction s'effectue. Le sexe sera la contrepartie des euros... C'est de « l'eurotisme ». L'oisiveté est la mère de tous les vices ! Donc, poussés par cette mauvaise habitude, les jeunes ne voient que le bout de leur nez. Le but est de gagner de l'argent facilement. Libertador a détaillé son point de vue dans son œuvre. «... Choqués par la réalité, beaucoup d' observateurs pensent que la richesse, tout comme la pauvreté, amène l'être humain vivant encore dans la misère à accomplir des actes déshumanisants, voire aberrants. C'est fou comme l'argent change tout de même la mentalité d'une personne qui était auparavant respectueuse des valeurs ancestrales telles que le respect des parents et de la dignité humaine. Si la majorité des jeunes ne pensent qu'à se marier avec des vazaha et acceptent par oisiveté de devenir des "jaombilo" comme si c'était la seule issue pour sortir de la pauvreté, les valeurs de la dignité humaine, de l'éducation et du travail se perdent. Ainsi, l'oisiveté reste la mère de tous les vices qui nuisent à la réputation d'une grande ville touristique telle que l'Ile aux parfums ».

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Par ailleurs, étant originaire de la région DIANA, où le tourisme sexuel est devenu une culture à part entière, Libertador, cet écrivain engagé, émoustille la conscience de ses concitoyens.

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