Des Congolaises et Congolais se rendent ce mercredi 20 décembre à choisir leur Président de la République, les députés nationaux et provinciaux, mais aussi des conseillers communaux.
Des bureaux de vote ont ouvert depuis 6h locales. Mais tous n'ont pas connu le même début. Dans certains centres de vote, les opérations de vote ont débuté avec des minutes, voire des heures de retard. Les raisons qui justifient ce retard sont à la fois d'ordre logistique et naturel. Certains centres, notamment à Kinshasa, n'avaient pas encore, ce matin du 20 décembre, reçu le matériel électoral. C'est notamment le cas de six centres situés dans la commune de Bandalugwa (EP 1 et 2 Bandaalungwa, école Univers scolaire, Joyeux Lutins).
Au centre Somba ne Lutulu à Tshikapa, dans la province du Kasaï, le vote a commencé malgré la forte pluie qui tombe sur la ville depuis 1h du matin.
En Mbuji-Mayi en revanche, le déploiement du matériel n'a débuté que ce matin. La pluie ayant perturbé le programme de déploiement.
Dans les autres coins de la République, le vote se déroule normalement.
Ce vote est le point culminant du calendrier électoral 2022- 2027 publié le 26 novembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Les grandes opérations de ce calendrier sont entre autres, la constitution du fichier électoral, l'opération de réception et de traitement des candidatures aux scrutins directs, l'organisation des scrutins directs et indirects, l'élection des gouverneurs ainsi que celui des sénateurs.
L'élection du Président de la République, des députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers communaux est organisé ce 20 décembre 2023.
Mais le processus est passé par l'identification et l'enrôlement des électeurs dans les différentes provinces et aires opérationnelles en RDC et à l'étranger.
Si ce processus électoral a intégré, pour la première fois, des Congolais de l'étranger de certains pays, il a fait face à plusieurs contraintes.
Des contraintes résolues
Le président de la CENI avait averti, le jour de la publication du calendrier électoral, que l'organisation de ces élections faisait face à des contraintes auxquelles il fallait vite trouver des solutions pour la réussite de la tenue des élections de décembre 2023. Il s'agissait entre autres du retard dans le financement des opérations électorales, de la volonté politique, de la production à temps des lois essentielles et de la sécurité surtout dans la partie Est du pays.
Le président de la CENI avait aussi ajouté la mutualisation des opérations d'identification et de recensement avec l'enrôlement des électeurs qui devrait être faite sans lenteur pour respecter le délai constitutionnel.
Mais aussi les contraintes logistiques pour le déploiement des matériels et le déplacement des agents qui devrait se faire dans le meilleur délai.
Ces contraintes ont été presque toutes résolues. Pour la contrainte logistique, la MONUSCO a déployé le matériel de la CENI là où des voies d'accès sont quasi impraticables. L'Egypte et l'Angola ont aussi soutenu la CENI dans le processus de déploiement du matériel.
La Président élu prêtera serment le 24 janvier 2024.
L'insécurité qui pénalise
Certains Congolais n'auront pas la possibilité de choisir leurs dirigeants et représentants ce mercredi 20 décembre. L'insécurité qui règne à Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe a poussé la CENI à décaler l'opération de l'enrôlement des électeurs. Les déplacés de ce conflit n'ont pas eu la possibilité d'obtenir les cartes d'électeurs. Ils attendent la programmation, par la CENI, de cette opération.
Il en est de même pour les Congolais habitant les territoires du Nord-Kivu occupés par les rebelles du M23. Les opérations d'identification des électeurs n'ont pas été organisées pour des raisons sécuritaires. Du coup, ces compatriotes devraient attendre pour élire leurs députés nationaux et provinciaux.