Au Mali, le Jnim, Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, lié à Al Qaeda, diffuse deux vidéos de militaires pris en otage à Farabougou. Ce village de la région de Ségou, dans le centre du Mali, avait subi une attaque jihadiste il y a tout juste une semaine. Une attaque au cours de laquelle plusieurs dizaines de soldats maliens et de chasseurs traditionnels dozos ont été tués par le Jnim, qui a également récupéré quantité de matériel militaire.
L'un est un lieutenant, il s'exprime en français. L'autre, un caporal, qui parle en bambara. Les deux hommes, filmés devant des tissus colorés, déclinent leur identité, précisent la date de l'enregistrement, le 16 décembre pour l'un, le 19 pour l'autre, et expliquent avoir été capturés lors de l'attaque de Farabougou, alors qu'ils étaient « en service » pour le Mali.
Ils demandent notamment au président de transition, le colonel Assimi Goïta, au ministre de la Défense le xolonel Sadio Camara et à celui de la Réconciliation, le colonel Ismaël Wagué, de leur permettre de retrouver leur famille. « Notre sort dépend entièrement de vous », répète à plusieurs reprises un otage. L'autre précise l'exigence des jihadistes pour leur libération : que des combattants du Jnim, en échange, soient sortis de prison.
Les deux hommes assurent être en bonne santé, même si l'un rappelle son âge avancé.
Après l'attaque de Farabougou, il y a une semaine, le Jnim avait revendiqué 30 militaires tués et trois autres faits prisonniers. L'armée, sans communiquer de bilan, avait affirmé avoir repoussé l'attaque grâce à une riposte vigoureuse.