WASHINGTON — La Banque mondiale a approuvé ce jour le Programme de sécurité sanitaire pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre afin de renforcer la sécurité sanitaire dans la sous-région. Au cours de sa première phase, cette opération - à phases multiples - de 500 millions de dollars financée par l'IDA* impliquera le Cap Vert, la Guinée, le Libéria et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour accroître la collaboration et améliorer la capacité des systèmes de santé à prévenir, détecter et répondre aux situations d'urgence sanitaire dans la région. Le programme mobilisera également des fonds d'autres partenaires, à savoir le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents et le Fonds de lutte contre les pandémies.
Le nouveau programme régional vise à renforcer les capacités multisectorielles pour mieux répondre aux urgences sanitaires, en s'appuyant sur l'approche « One health » - une approche unique pour la santé - qui intègre la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes. Les interventions en matière de sécurité sanitaire visent à répondre à des pandémies qui s'entremêlent, la résistance aux antimicrobiens et aux défis liés au climat qui persistent dans la région, tout en accordant la priorité à l'équité et aux risques liés au genre.
Ainsi, le programme se concentre sur le renforcement des systèmes interconnectés essentiels pour améliorer la sécurité sanitaire d'environ 627 millions de personnes, en ciblant les groupes vulnérables tels que les nourrissons et les enfants, les adolescents, les mères, et les personnes âgées qui sont les plus vulnérables aux risques sanitaires. Avec l'approche « One health », les éleveurs de bétail et la population en général seront moins exposés aux maladies zoonotiques.
Par ailleurs, pour renforcer les réseaux nationaux et les programmes de santé régionaux, le programme aidera la CEDEAO à renforcer les capacités et les efforts institutionnels dans la région. En outre, pour améliorer la gouvernance régionale en matière de sécurité sanitaire, des réglementations seront établies pour soutenir la manipulation et le transfert du matériel biologique, le partage des données et informations, ainsi que la coordination des principales activités de prévention et de détection des maladies. Ces efforts seront facilités aux niveaux, régional, transfrontalier et national.
« En investissant dans la collaboration régionale et en renforçant les capacités des systèmes de santé, le nouveau programme régional garantira la résilience et la réactivité des systèmes de santé face aux urgences sanitaires en Afrique de l'Ouest et du Centre », a déclaré Boutheina Guermazi, directrice de la Banque mondiale pour l'intégration régionale en Afrique et au Moyen-Orient. « Les efforts visant à empêcher les foyers de devenir des épidémies ou des pandémies seront soutenus et renforcés. La priorité sera donnée à la prévention, la détection des urgences sanitaires et à des réponses efficaces aux niveaux communautaire, national et régional, tout en garantissant une approche rapide et coordonnée. »
* L'Association internationale de développement (IDA) est l'institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L'IDA est l'une des principales sources d'aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l'IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s'est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l'Afrique.
Contacts :
- À Washington : Caitlin Denise Berczik, cberczik@worldbankgroup.org
- Au Cap Vert : Marco Antonio Medina Silva, mmedinasilva@worldbank.org
- À Conakry : Zubah Beavogui, zbeavogui@worldbankgroup.org
- À Monrovia : Michael Sahr, msahr@worldbank.org