Mozambique: Les autorités doivent enquêter sur l'assassinat du rédacteur en chef João Fernando Chamusse

communiqué de presse

En réaction à l'homicide du journaliste et rédacteur en chef João Fernando Chamusse le 14 décembre chez lui à Maputo, Khanyo Farisé, directrice régionale adjointe à Amnesty International, a déclaré :

Amnesty International condamne le terrible assassinat de João Fernando Chamusse, qui survient dans le cadre d'une inquiétante vague de menaces de mort, d'actes d'intimidation et de harcèlement visant des journalistes au Mozambique dans le but de réduire au silence la dissidence en amont de l'élection générale prévue l'an prochainKhanyo Farisé, directrice régionale adjointe à Amnesty International

« Amnesty International condamne le terrible assassinat de João Fernando Chamusse, qui survient dans le cadre d'une inquiétante vague de menaces de mort, d'actes d'intimidation et de harcèlement visant des journalistes au Mozambique dans le but de réduire au silence la dissidence en amont de l'élection générale prévue l'an prochain.

« Les autorités mozambicaines doivent mener une enquête rapide, approfondie, impartiale, indépendante, transparente et efficace sur cet assassinat, et veiller à ce que les personnes soupçonnées d'en être responsables soient traduites en justice dans le cadre d'un procès équitable. La famille de João Fernando Chamusse doit obtenir des réponses et avoir accès à la justice et à des voies de recours efficaces.

Le gouvernement mozambicain doit défendre les droits humains de tous et envoyer un message clair : aucune attaque contre les droits humains, notamment les droits à la liberté d'expression et à la liberté de la presse, ne sera tolérée. Les journalistes et les organes de presse du Mozambique ne doivent pas être pris pour cibles parce qu'ils font leur travail légitimeKhanyo Farisé

« Le gouvernement mozambicain doit défendre les droits humains de tous et envoyer un message clair : aucune attaque contre les droits humains, notamment les droits à la liberté d'expression et à la liberté de la presse, ne sera tolérée. Les journalistes et les organes de presse du Mozambique ne doivent pas être pris pour cibles parce qu'ils font leur travail légitime. »

Complément d'information

Au Mozambique, les journalistes sont couramment soumis à des actes d'intimidation et de harcèlement, à des menaces de mort et à des violences, voire à des homicides, avant, pendant et après les élections. Le pays a organisé des élections locales le 11 octobre 2023, et une élection générale est prévue en 2024.

João Fernando Chamusse était rédacteur en chef de Ponto por Ponto et commentateur sur TV Sucesso, chaîne de plus en plus visée par des actes d'intimidation. Son directeur général, Gabriel Júnior, a récemment reçu des menaces de mort. Le 24 novembre, date à laquelle la Cour constitutionnelle a validé les résultats des élections locales, un véhicule blindé de la police était garé devant l'entrée des locaux de TV Sucesso.

Amnesty International a recensé de nombreuses violations des droits fondamentaux des défenseur·e·s des droits, des militant·e·s et des journalistes au Mozambique pendant les élections de 2019 : Mozambique. Des attaques visant des responsables de la société civile, des militants et des journalistes ternissent la période électorale.

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