Les élections générales organisées mercredi 20 décembre en RDC ont été marquées par le démarrage tardif des opérations, le dysfonctionnement des machines à voter ou encore des incidents, notamment à Tshikapa où la police a dû tirer des coups de feu pour calmer les manifestants. Les différentes parties concernées font un bilan contrasté de cette journée électorale.
L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel, félicite la Commission électorale nationale indépendante pour la tenue de ces scrutins dans le délai. C'est ce que déclare Jacquemin Shabani, coordonnateur de l'équipe de campagne électorale du candidat Félix-Antoine Tshisekedi :
« Le sens de responsabilité aurait voulu que toutes les parties prenantes au processus électoral se mettent ensemble en vue d'identifier les faiblesses en vue des élections crédibles et transparentes », estime Faustin Kwakwa, coordonnateur de la campagne du candidat Martin Fayulu Madidi :
Pour sa part, Hervé Diakiese, porte-parole de parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, parle d'élections « les plus chaotiques » que la RDC ait connues. Il appelle le président de la CENI, Denis Kadima, à démissionner par respect au people congolais :
Dans un communiqué publié le même mercredi, le candidat Denis Mukwege se dit pour sa part préoccupé par « des graves dysfonctionnements et des irrégularités » qui ont émaillé ces scrutins.
Dans une déclaration commune dans la soirée, les candidats Président de la République Fayulu, Mukwege, Theodore Ngoy, Nkema Lilo et Anzuluni disent exiger la réorganisation des scrutins dans un délai à décider entre les parties prenantes et avec un nouveau bureau de la CÉNI, soulignant qu'il n'y a pas eu élections mercredi.