Contrairement aux scrutins antérieurs où la dame la pluie s'était invitée à la « fête » électorale, tel n'a pas été le cas pour les scrutins combinés de cette fin d'année.
Mines épanouies, passablement soulagés de voir que le climat était relativement clément hier mercredi 20 décembre 2023 et la pluie n'était pas au rendez-vous, des milliers d'électeurs habitant Ndjili, Kimbanseke, Masina, Nsele... s'étaient dirigés très tôt matin dans les bureaux de vote. Le scrutin présidentiel a suscité le plus d'engouement, occultant quelque peu les élections des députés nationaux, provinciaux et les municipales.
Arrivés sur les lieux, ils ont dû patienter pendant plusieurs minutes pour entrer dans les bureaux de vote et remplir leurs devoirs civiques. Et cela sous les yeux intéressés des policiers très présents hier aux alentours des bureaux de vote. Bien avant cela, ils devraient dans un premier temps chercher leurs noms sur les listes affichées à côté des bureaux de vote.
Les ndjilois qui s'étaient enrôlés à l'EP et ITI Kinzuana et bien sûr d'autres sites électoraux peuvent s'estimer heureux. Ceci dans la mesure où certains électeurs qui s'étaient fait enrôler à l'EP Kinzuana ont commencé à voter peu avant 9 heures.
Fermes mais courtois, agents de la CENI et policiers présents sur ce site ont fait comprendre aux témoins des différents candidats qu'ils allaient entrer dans les bureaux de vote à tour de rôle et par groupe de cinq pour raison d'espace.
Ces agents de la CENI ont « guidé » des électeurs quelque peu « désorientés » tout en respectant leurs choix. Fausses notes : déverrouillage tardif de certaines machines, arrivée tardive des machines dans certains bureaux....
L'ambiance observée à Kinzuana était quasiment le même au Collège Bonsomi, à l'EP Mpese, au CS Lukaya...
Le Phare a dénombré une foule beaucoup plus nombreuse à Mpese, Lukaya, Bonsomi.... qu'à Kinzuana. Pestant contre la lenteur des agents de la CENI à les servir à temps mais aussi l'arrivée quelque peu tardive des machines dans les bureaux de vote ou autres problèmes, ces couacs n'ont pas entamé le moral de ces électeurs qui ont dû prendre leur mal en patience.
Partout où nous sommes passés, on a dénombré plusieurs files d'attente. Le Phare a « visité » également des bureaux de vote situés à Kimbanseke. Et le constat fait là-bas est assez significatif et tout de même intéressant : patience et engouement des électeurs à se rendre nombreux aux urnes pour choisir librement leurs candidats, volonté de la CENI à résoudre des cas complexes, insuffisance des machines...
Au CS Inga où nous sommes passés, le Phare s'est inquiété de voir un grand nombre d'électeurs attendre dehors alors que le personnel et les machines étaient en place. Il nous a été donné d'apprendre qu'il y avait eu confusion car des électeurs attendant voter au quartier
Maviokele avaient été délocalisés à Kingasani, toujours à Kimbanseke. On avait demandé aux agents de la CENI de prendre leurs noms car cette centrale électorale allait se pencher d'urgence sur ce dossier
Si les électeurs présents au au CS Inga avaient des mines renfrognées hier, ceux de l'EP Sainte Agnès, toujours à Kimbanseke, l'étaient moins. Ici, les choses s'étaient tout de même bien passées. Agents de la CENI, policiers... s'étaient démenés pour permettre aux électeurs de se faire moins des soucis.
Au CS Baki, une autre école privée située non loin du CS Inga, le Phare de passage sur les lieux peu après 10 heures, a noté le démarrage tardif des opérations de vote « Les machines sont déjà là mais on n'est pas encore servi», ont lâché quelques électeurs trouvés sur place.
Visiblement nombreux dans les sites retenus pour accueillir les potentiels électeurs, les témoins des différents candidats n'arboraient pas une bonne mine. Piaffant d'impatience car appelés à accéder à tour de rôle dans les bureaux de vote de surcroît exigus, ils s'y sont tout de même pliés.
Ce constat a été fait au CS Matondo et dans plusieurs autres bureaux de vote « visités » hier par Le Phare.
Les observateurs électoraux étaient en petit nombre hier et visiblement effacés. Une poignée de ces observateurs ont été localisés à Bonsomi confinés quelque part et probablement dans d'autres sites.
On croit savoir que les notes positives et couacs épinglés hier dans des bureaux de vote « ciblés » par le Phare dans le cadre de sa ronde ont été également relevés dans d'autres coins de Tshangu, à savoir, Masina, Nsele....et dans d'autres coins de la capitale et même de l'arrière- pays. Mais à des degrés divers
Au finish, la CENI a relevé le défi qui consiste à organiser les scrutins de ce 4ème cycle dans le délai cette année dans le délai.