Sénégal: Un collectif de gardes pénitentiaires à la retraite réclame la « restitution » des logements qu'occupaient ses membres

Thiès — Un collectif regroupant des gardes pénitentiaires à la retraite a réclamé mercredi, à Thiès (ouest), la restitution à ses membres, de leurs anciens logements de fonction qui leur ont été octroyés sur décision du chef de l'Etat et dont ils ont été par la suite délogés par l'administration carcérale, à partir de 2019.

Dans une déclaration lue à la presse, la structure qui se fait appeler Collectif des pénitenciers déguerpis des camps de garde du Sénégal, a demandé l'intervention du chef de l'Etat Macky Sall, pour que leur soient rétrocédés les bâtiments dont ils avaient été expulsés en 2019 et 2020.

Le 20 mars 2015, le chef de l'Etat avait déclaré à la télévision nationale que les logements des gardes pénitentiaires étaient cédés à leurs occupants, a dit à l'APS, le porte-parole du jour, Demba Aïdara.

Cette décision avait été "confirmée" par une note du directeur des Domaines d'alors, qui avait listé comme ayants-droit les occupants des camps de Mbour, de Kaolack, de Diourbel, Saint-Louis, Kolda, Louga, Thiès, Fatick, Mbacké et Kédougou.

"Nous réclamons la restitution de nos logements ou bien le dédommagement total des sommes dépensées par les retraités dans les camps de garde", dit la déclaration, évoquant un "déguerpissement mal (conduit)", accompagné parfois de "violences" et de "tortures".

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Durant les 14 à 22 ans qu'ils occupaient, ces logements vétustes, ces agents de l'administration pénitentiaires et leurs familles qui partageaient ces maisons dans certaines localités avec des policiers, en avaient supporté les frais de réfection, affirment-ils.

A la suite de ce qu'ils qualifient d' "erreur administrative", des éléments des forces spéciales pénitentiaires ont été déployés à Mbour, Tivaouane, Nioro, Vélingara, Sébikhotane, au Cap Manuel (Dakar), pour les en déloger, selon Aïdara, qui a lu le texte, en présence de collègues au quartier Fahu.

Cependant, à ce jour, des retraités continuent de loger dans certains camps de garde "sans être inquiété", poursuit-il.

S'estimant "lésés par rapport aux (retraités des) autres corps paramilitaires" les pénitentiaires retraités, regroupés au sein du collectif, réclament, par ailleurs, l'introduction dans leur pension de retraite, la "charge de police", ou l'octroi d'une "pension militaire de retraite, pour, disent-ils, relever (leurs) maigres ressources".

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