Sénégal: Casamance - Un projet veut promouvoir un environnement pacifique pour faciliter la réintégration des victimes du conflit

Ziguinchor — Le projet « Aliwili 2 » de l'Agence des Nations unies pour le développement international (USAID) ambitionne de promouvoir « un environnement pacifique et inclusif » de nature à faciliter la réintégration des victimes du conflit né de la rébellion armée en Casamance (sud).

« Aliwili 2 a pour but de promouvoir un environnement pacifique et inclusif qui facilite la réintégration des victimes du conflit de la Casamance », a déclaré Mamadou Ibrahim Boré, responsable de ce projet mis en oeuvre par Catholic Relief Service (CRS), de concert avec l'Etat du Sénégal.

« Il [le projet] veut favoriser la réintégration socio-économique des communautés de la Casamance avec l'ultime objectif d'assurer une cohésion sociale au niveau des communautés et des ménages », Il intervenait en marge d'un atelier de validation du plan de communication dudit projet, en présence d'une dizaine de journalistes de la région de Ziguinchor.

Ce projet compte « aider plus de 33000 enfants de la région de Ziguinchor, dont des victimes du conflit en Casamance, à disposer d'actes de naissance ». Il va de même contribuer au déminage de la Casamance, selon M. Boré.

Dans ce cadre, cet atelier de validation du plan de communication du projet s'inscrit dans le cadre de la diffusion des informations sur le processus en cours pour la consolidation de la paix en Casamance où les principales bases de la rébellion ont été démantelées par l'armée sénégalaise.

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« Il s'agissait de travailler avec la presse locale sur les activités du projet à mener », a ajouté le directeur du projet « Aliwili 2 « .

« Dans le cadre des activités du projet, nous voulons atteindre les cibles les plus éloignés afin que chacun puisse comprendre l'engagement des parties, c'est à dire le gouvernement sénégalais, l'USAID et les communautés », a soutenu M. Boré.

Selon lui, « le projet veut que les accords de paix signés par la faction Diakaye » de la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) « puissent être mis en pratique », afin que cela « puisse créer l'émulation pour les factions qui sont en hésitation ».

Au moins 250 combattants du MFDC avaient déposé les armes lors d'une cérémonie organisée à Mangone, une localité du département de Bignona, qui abritait par le passé une importante base du mouvement irrédentiste.

La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d'un des plus vieux conflits d'Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d'une marche en décembre 1982.

Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l'économie de cette région, le conflit a continuellement baissé en intensité.

Il y a deux ans environ, l'armée nationale avait mené des opérations d'envergure pour neutraliser les principales bases rebelles, renforçant ainsi l'accalmie notée dans cette partie du pays et favorisant le retour des personnes déplacées dans leurs villages d'origine.

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