A travers un communiqué publié ce mercredi 20 décembre à 2 heures de la fin officielle du vote, le candidat président Denis Mukwege se dit très préoccupé par la multiplication de « graves dysfonctionnements et des irrégularités qui émaillent le scrutin en cours ». Mais, il rejette la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) « de prolonger le vote au-delà du délai fixé par la loi ».
« Nous rappelons à Monsieur le Président de la CENI que nul n'est au-dessus de la Loi. Nous rejetons cette démarche et craignons que les résultats issus d'un tel vote chaotique ne reflèteront pas la volonté du peuple et sa profonde aspiration au changement », écrit Denis Mukwege.
Durant la journée, la CENI a en effet reconnu le retard enregistré dans le démarrage des opérations de vote dans certains bureaux de vote à travers le pays : « Les bureaux de vote qui ont ouvert en retard fonctionneront durant 11 heures, tel que prévu par la loi, pour permettre à chaque électeur de voter ».
Fraude planifiée
Denis Mukwege a dénoncé plusieurs irrégularités constatées en cette journée électorale :
Les machines à voter n'ont soit pas été acheminées dans plusieurs localités du pays, soit ont été trouvées entre les mains des personnes non attitrées voire des candidats
Les listes des électeurs n'ont pas été affichées dans plusieurs bureaux de vote l'ouverture tardive de bureaux de votes
Plusieurs électeurs n'ont pas trouvé leurs noms sur la liste électorale
De nombreux cas de violence avec saccage des bureaux et machines de vote par des électeurs mécontents.
Pour lui, ces manquements constituent « la preuve que le Gouvernement, la Cour constitutionnelle et la Commission nationale électorale indépendante ne se sont pas suffisamment investis pour garantir à la population congolaise un scrutin transparent, fiable, crédible et apaisé ».