L'annonce a été faite, le 18 décembre dans la soirée, dans une déclaration de la présidence nigérienne.
"La commission de vérification des pouvoirs de l'Assemblée générale des Nations unies a reconnu, le 6 décembre 2023 dernier, la légitimité du gouvernement issu des événements du 26 juillet 2023", a indiqué la déclaration diffusée à la télévision publique. "La commission de vérification des pouvoirs de l'Assemblée générale des Nations unies ne fait qu'acter un point de droit international qui ne souffre d'aucune interprétation a contrario comme l'ont fait les institutions de la Commission économique des États de l'Afrique de l'Ouest qui se fourvoient dans l'analyse du droit communautaire et du droit international ", a ajouté la même source.
Jusqu'à cette décision de la commission de vérification des pouvoirs, les autorités issues du coup d'Etat du 26 juillet ne pouvaient assister à aucune activité des Nations unies. En septembre dernier, le Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zene, n'a pas pu se rendre à la soixante-dix-huitième Assemblée générale des Nations unies. Son ministre des Affaires étrangères, Yaou Bakari Sangaré, qui a pu se rendre à New York, a été empêché de prendre part aux travaux. Dénonçant des "manoeuvres sournoises" du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guteress, "sous l'instigation de la France", le gouvernement nigérien avait expulsé la représentante résidente du Système des Nations unies au Niger, Louise Aubin, en octobre.
Le 10 décembre courant, le sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Commission économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a aussi reconnu le coup d'État du 26 juillet et décidé de discuter avec les autorités militaires pour l'élaboration d'un chronogramme en vue d'une transition de "courte durée". Une première rencontre a eu lieu dans ce sens jeudi dernier, entre le Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zene, et le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, dont le pays fait partie des médiateurs désignés par la Cédéao.