La Chine exprime sa volonté de soutenir le développement de Madagascar en intervenant dans plusieurs domaines dont entre autres, l'agriculture, les infrastructures et l'industrialisation, dans le cadre de la coopération sino-malgache.

L'envoyé spécial du président chinois Xi Jinping, qui plus est le vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, en la personne de Hu Chunhua, l'a évoqué lors de sa rencontre avec le président de la République Andry Rajoelina dernièrement. En outre, « la Chine accorde une grande importance au développement des relations sino-malgaches tout en étant disposée à collaborer avec Madagascar pour approfondir leurs échanges et leur coopération dans divers domaines », a-t-il ajouté.

Il est à rappeler que cette haute personnalité chinoise a d'ailleurs assisté à l'investiture du numéro Un malgache samedi dernier. Parlant de l'agriculture et du riz hybride, ce sujet était au coeur des échanges entre les deux parties. Cette rencontre bipartite va ainsi accélérer l'atteinte de l'objectif que s'est fixé le pays qu'est l'autosuffisance alimentaire à travers la production à outrance de riz hybride. Un plan d'action est en vue pour finaliser les projets en cours et accélérer de nouveaux projets de coopération, a-t-on appris.

Production de semences à Vohémar

Toujours dans le cadre de sa visite en terre malgache, cet envoyé spécial du président de la République Populaire de Chine Xi Jinping, s'est rendu sur le site de démonstration de culture de riz hybride à Andranovaky Mahitsy. « La Chine va appuyer le développement du riz hybride à Madagascar », a déclaré Hu Chunhua en constatant de visu les performances de la culture de riz hybride sur ce site pilote. Force est de remarquer que le groupe STOI est le leader de la promotion de ce riz hybride à Madagascar.

« Travaillant avec plus de 2 500 paysans partenaires répartis dans huit régions, près de 850 ha de terrains sont exploités pour la culture de riz hybride lors de la campagne 2022-2023. Nous avons enregistré un rendement moyen de productivité de 8 tonnes/ha. Pour la prochaine campagne, nos prévisions sont de réaliser une extension rizicole sur une superficie de 1 000 ha. Dans la foulée, la production de semences de riz hybride sur un site de 30 ha à Vohémar, sera bientôt finalisée », a évoqué Tahiana Razanamahefa, le responsable de Communication du groupe STOI.

Agrégation agricole

Par ailleurs, ce groupe spécialisé dans l'agri-business dispose de longues expériences sur la promotion de l'agrégation agricole. « Nous fournissons à crédit les semences de riz hybride et les engrais biologiques « Taroka » aux paysans partenaires tout en leur apportant des encadrements techniques dans le dessein de booster la production. Ce qui permettra d'améliorer leurs revenus. Ensuite, nous nous engageons à acheter leurs récoltes au prix du marché. À part cela, nous avons entamé la mécanisation rizicole en facilitant l'acquisition des matériels agricoles par ces producteurs, et ce, via le financement octroyé par la Nouvelle Institution de Micro-finance (NIM), une filiale du groupe.

Ces paysans bénéficient en même temps des appuis techniques en la matière », a-t-elle enchaîné. Il est à noter que cette responsable du groupe STOI a déjà effectué une mission en Chine pour discuter avec l'équipe technique du feu Professeur Yuan Longping, le Père du riz hybride, pour le développement de cette variété de semences de riz à Madagascar. « J'ai même eu l'occasion de visiter son parc rizicole à Changsha Hunan où de nombreuses variétés de semences de riz hybride sont expérimentées », a-t-elle conclu.