A la veille de la tenue des élections générales du mercredi 20 décembre 2023 sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo, le Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH), Paul Nsapu Mukulu a fixé l'opinion sur le rôle que ne cesse de jouer son institution dans le processus électoral.
Rôlé joué grâce au déploiement des moniteurs de la CNDH, à travers leurs bureaux de coordination basés en provinces et à Kinshasa pour le travail de monitoring dans les bureaux de vote de 26 provinces.
Peu avant la ronde dans les différents Centres de votes, hier mercredi 20 décembre 2023 à Kinshasa, Paul Nsapu s'était rendu à la Ceni, où il a échangé avec les autorités de cette institution soeur. « Un jour de spécial avec des scrutins combinés, et un peu de taille qui intéresse toute la communauté nationale, à qui je demande , d'entrée de jeu, d'aller voter. Il est possible de connaitre le glissement par rapport aux heures. Les autorités de la Ceni ont dit que les bureaux ne fermeront que jusqu'à ce que le dernier électeur devant le bureau de vote concerné ait posé son acte civique de voter», a-t-il dit en substance.
Il y a lieu de retenir que chaque commissaire a eu la tâche de couvrir les différentes provinces pour en recueillir les données qui seront renvoyées à Kinshasa, et lui s'est occupé des provinces de Haut-Lomami, Sankuru et de la ville de Kinshasa.
C'était au cours d'un point de presse qu'il a co-animé, le mardi 19 décembre 2023 dans la commune de la Gombe, avec Joelle Mbamba, Sylvain Kaluila Muana, respectivement, Vice-présidente de la CNDH et Avocat Général près la Cour de Cassation, représentant du Procureur Général près la Cour de Cassation.
D'entrée de jeux, le Président Paul Nsapu a exprimé son satisfecit sur le bon déroulement de la période préélectorale en ces termes : «La CNDH-RDC a de prime à bord noté que la période préélectoral s'est déroulée de manière satisfaisante et nous saluons les efforts jusque-là entrepris par la CENI-RDC pour l'organisation de ces élections». Et d'ajouter que : «la CNDH-RDC suit de près le processus électoral en cours et a déployé ses moniteurs pour procéder au Monotoring des cas de violations des droits de l'homme avant, pendant et après les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales ainsi que municipales du 20 décembre 2023».
A l'en croire, la campagne électorale qui venait de s'achever leur a permis de mesurer le niveau des risques auxquels la RDC fait face en rapport avec le processus.
En sus, a-t-il dit, la campagne électorale en cours s'est déroulée de manière générale satisfaisante, et ce, en dépit des quelques faits préoccupants, notamment les discours de haine et incitation à la violence, l'intolérance, menaces et attaques ayant occasionné des atteintes à la vie, aux libertés fondamentales et même des menaces à la sécurité publique.
Cependant, la CNDH a énuméré 10 cas monitorés dont mort d'hommes, monsieur Tshomba Kasongo Joseph, candidat député national de la circonscription électoral de Beni, mort par accident. des attaques ciblées des populations kasaïennes dans l'espace Katangais, notamment à Malemba Nkulu où un groupe des jeunes a commis des actes de violations des droits de l'homme sur une jeune femme identifiée comme kasïenne, et à Kamina et Kolwezi, des actes de vandalisme commis à l'église CBCO à Kinshasa, des actes de provocations et de vandalisme entre le candidat président Franck Diongo contre un groupe des jeunes identifiés comme membre de la Force du progrès.
Par ailleurs, le Président Paul Nsapu a rassuré à l'opinion que la CNDH-RDC demeure saisie et suit de près la situation des droits de humains le jour de vote ainsi que des toutes les opérations post-électorales.
Complétant le Président, Joëlle Mbamba à éclairer sur le fait que les rapports de monitoring de la CNDH en provinces tout comme à Kinshasa seront basés sur des faits avérés. Surtout les faits et geste des candidats dans les différents bureaux de vote. Tour-à-tour, le président Paul Nsapu s'est rendu aux centres de vote du collège Elikya et de l'Athénée de la Gombe, Athénée de la Victoire et au collège Saint Raphael.
Le haut magistrat, Sylvain Kaluila a soutenu que le Procureur de la Cour de Cassation a déjà mis en alerte tous les offices des Parquets de la République à travers le pays qui accompagnent le processus électoral jusqu'à la proclamation des résultats.
Autrement dit que l'action judiciaire peut toujours être enclenchée à tout moment, au cas par cas contre un candidat, un électeur et autres groupes de personnes qui oseraient enfreindre la loi.