Congo-Brazzaville: Transport aérien - L'État congolais veut acquérir une partie du capital de Corsair

Le Congo va investir 15 millions d'euros (près de 10 milliards FCFA) en échange d'une participation au sein de la compagnie aérienne française Corsair. Des négociations sont en cours de finalisation entre les autorités congolaises et les dirigeants de Corsair, a-t-on appris.

L'apport financier de l'État congolais devra permettre à la compagnie aérienne en difficulté de boucler sa recapitalisation. « La République du Congo pourrait ainsi débourser 15 millions d'euros pour détenir la moitié du capital... C'est clair, net et précis, nous avons réussi à trouver le financement qui permettra à Corsair de poursuivre son activité », a affirmé aux médias le président directeur général de la compagnie, Pascal de Izaguirre.

La position de Corsair, qui ne dessert que les départements d'outre-mer (en France), interroge sur l'intérêt des autorités congolaises à entrer au capital de la compagnie aérienne créée en 1981 et spécialisée dans le transport long courrier. D'après les spécialistes, le Congo veut en finir avec le monopole d'Air France sur les liaisons Paris-Brazzaville, qui fait bondir le prix des billets.

Pour l'heure, les autorités congolaises n'ont pas réagi officiellement au sujet de cette information. Du côté de Corsair, l'affaire n'est pas encore bouclée puisque ses dirigeants vont devoir convaincre l'État français de renoncer à une partie de ses créances fiscales et sociales qui représentent pas moins de 147 millions d'euros. Ceux-ci doivent aussi solliciter l'autorisation des instances européennes. « Il n'est normalement pas possible de solliciter l'Europe deux fois en moins de dix ans pour obtenir son aval sur un plan où il y a des aides d'État », explique un spécialiste.

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