Festival international du film transsaharien de Zagora
Des personnalités issues du milieu académique et cinématographique se sont penchées, mardi à Zagora, sur le rôle de l'image en tant que support didactique dans l'enseignement et l'apprentissage.
Lors d'une conférence organisée dans le cadre de la 17ème édition du Festival international du film transsaharien, les participants ont examiné le "rôle central" de la visualisation et la compréhension visuelle dans la transmission des connaissances et des savoirs, mettant l'accent sur le "potentiel transformateur" de l'image en tant qu'outil éducatif. Intervenant à cette occasion, Amer Charki, réalisateur, scénariste et critique de cinéma, a indiqué que le pouvoir unique de l'image, qu'elle soit fixe ou en mouvement, réside dans sa capacité à captiver l'attention et à susciter des émotions, soulignant qu'en tant que support pédagogique, elle peut rendre les concepts complexes plus accessibles et mémorables.
"Les films, par exemple, possèdent la capacité exceptionnelle de transcender les barrières linguistiques et culturelles, facilitant ainsi la compréhension", a-t-il fait observer, relevant dans ce sens que l'image et le 7ème art sont généralement plus attrayants qu'un simple texte écrit.
De son côté, le comédien Azalarab Kaghat a soutenu que l'image, à travers sa dimension affective, constitue un puissant outil d'ancrage différencié des savoirs et des connaissances, faisant observer que l'image ne connaît aucune frontière disciplinaire et appuie des activités tant orales, écrites, réflexives que créatives.
Il a, en outre, fait remarquer que les conditions dans lesquelles une image est mise à disposition sont essentielles, et doivent ressortir d'une logique didactique, notant que le rythme et la gradation de présentation revêtent également une grande importance. Pour le chercheur et universitaire, Jaâfar Akil, l'image offre une nouvelle dimension à la transmission des connaissances dans le monde moderne, mais présente également des défis sérieux à surmonter.
"Notre société est actuellement saturée d'images. Que ce soit dans les médias ou sur les écrans de nos smartphones, une quantité innombrable d'images nous assaille, à un rythme si effréné qu'il est très difficile de porter un regard vigilant et critique sur le contenu", a-t-il averti, insistant sur l'importance d'encadrer l'usage de l'image et d'améliorer les mécanismes de réception des contenus visuels.
Le rideau a été levé, samedi dernier à Zagora, sur la 17ème édition du Festival international du film transsaharien, organisée du 15 au 20 décembre par l'Association Zagora du film transsaharien. Un total de 24 films représentant 14 pays étaient en lice pour les compétitions officielles programmées pour cette édition : "long-métrage", "court-métrage", "film documentaire" et "meilleur scénario".
Les organisateurs ont concocté pour cette édition une programmation riche et variée. Outre les compétitions officielles, au menu figuraient également des tables rondes traitant de sujets liés au cinéma transsaharien, des ateliers thématiques, la projection de films hors compétition et plusieurs autres activités.