Alors qu'il continue de se battre pour le respect de la décision de justice ordonnant sa réintégration dans le fichier et les listes électorales, en perspective de l'effectivité de sa candidature déclarée à la présidentielle de 2024, Ousmane Sonko doit préparer un autre front judiciaire en début d'année prochaine. En effet, la Cour suprême a retenu la date du 4 janvier 2024 pour connaître du recours dans le dossier de diffamation opposant le leader du parti ex-Pastef, par ailleurs maire de Ziguinchor, et le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Les deux parties ont été convoquées pour l'audience, prévue à la Cour suprême, le 4 janvier 2024 à partir de 10h.
Dans ce dossier de diffamation dit «affaire Prodac», Ousmane Sonko avait été condamné en première instance à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Ensuite, la Cour d'appel, statuant en deuxième ressort, suite à sa saisine par la partie civile, a alourdi la peine du maire de Ziguinchor, qui a finalement écopé de 6 mois assortis du sursis. Non content de ce verdict, cette fois-ci, ce sont les conseils de Sonko qui ont porté le dossier devant la Cour suprême. Un autre tournant lourd de conséquences pour le candidat déclaré des Patriotes, en perspective de la prochaine présidentielle.
Cette convocation a été rendu publique au moment où, après ses déboires à la Direction générale des élections (DGE), puis à la Direction de l'automatisation des fichiers (DAF), pour la notification de la décision de Justice ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales et retirer des fiches de parrainages, et à la Caisse des Dépôt et Consignations (CDC) où il n'a pu déposer la caution de son candidat, hier mercredi, le mandataire de Sonko, Ayib Daffé, a annoncé la saisine de la Commission électorale nationale autonome (CENA).