Le collectif des avocats de Sonko a dénoncé hier, mercredi 20 décembre, le refus de la Direction générale de la Caisse de Dépôts et de Consignations (Cdc) à recevoir l'huissier de justice, Me Guillaume Sagna, accompagné de Mohamed Ayib Daffé, mandataire de Ousmane Sonko. Dans un communiqué rendu public, Me Ciré Clédor Ly et ses confrères, qualifiant ce refus d'«une autre atteinte à l'autorité de la justice», rappellent au président de la République, Macky Sall, son engagement, lors de son message à la nation du 3 juillet dernier «de veiller d'ici la fin de son mandat, à ce que les décisions de justice soient exécutées».
Le nouveau refus des responsables de la Direction générale des élections (Dge) et de la Caisse de Dépôt et des Consignations (Cdc) de recevoir l'huissier de justice, Me Guillaume Sagna, accompagné de Mohamed Ayib Daffé, mandataire de Ousmane Sonko, n'a pas laissé indifférent le collectif des avocats de Sonko. Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 20 décembre, Me Ciré Clédor Ly et ses confrères ont dénoncé dénonce «une autre atteinte à l'autorité de la justice par ce refus encore une fois réitéré de l'État du Sénégal de se plier aux décisions rendues par les Cours et Tribunaux de la République du Sénégal».
Estimant que l'objectif recherché, par ce procédé, est d'empêcher, par des voies de fait et des obstructions illégales, le candidat Ousmane Sonko de jouir de certains documents utiles au dépôt de sa candidature et ainsi, verser dans le dilatoire jusqu'à la clôture des dépôts, le collectif des avocats de Sonko fustige une telle démarche des autorités exécutives qui, selon eux, «est contraire aux valeurs de la démocratie et aux principes fondateurs d'un État de droit».
Sous ce rapport, ils interpellent directement le président de la République, Macky Sall, qui, selon eux, «lors de son message à la nation du 3 juillet avait rappelé qu'il veillerait d'ici la fin de son mandat, à ce que les décisions de justice soient exécutées». «Rien ne justifie que dans un Etat de droit proclamé, un huissier de justice, officier ministériel de son état, agissant dans le cadre de l'exercice de ses fonctions en soit empêché par des agents en faction, déclarant agir sur ordre de leurs chefs. Le Collectif de défense rappelle à l'État du Sénégal son devoir de respecter et de faire respecter scrupuleusement les décisions rendues par les Cours et Tribunaux, à faire preuve de grandeurs et de respect des règles qui régissent l'Etat de droit», martèlent encore les avocats de Sonko qui, dans la foulée, saluent «le comportement républicain de la Cena qui a reçu l'ordonnance et laissé l'huissier de justice faire son travail sans entrave».
Par ailleurs, s'adressant aux autorités administratives, la défense de Sonko les appelle «à observer une stricte neutralité dans l'exercice de leurs fonctions, à s'en tenir à leur serment, et à apporter leurs concours à l'exécution des décisions de justice afin que force reste à la loi». Car prévient-elle, «toute personne impliquée dans des faits d'entrave à l'exécution d'une décision de justice et de coalition de fonctionnaires notamment, qu'elle s'expose à des sanctions pénales privatives de liberté».