Congo-Kinshasa: Plusieurs missions d'observations dévoilent des rapports contrastés sur les élections générales

Début de vote le 28/11/2011 à Kinshasa, pour les élections de 2011 en RDC.

En République démocratique du Congo (RDC), les élections présidentielle, législatives, provinciales et communales partielles ont débuté ce 20 décembre 2023 et se sont poursuivies ce 21 décembre, à cause de retards ou de fermetures de bureaux de vote. Une situation sur laquelle plusieurs missions d'observations électorales sont revenues, ce jeudi. Détails.

De notre envoyé spécial à Kinshasa,

Les élections générales se poursuivent en République démocratique du Congo (RDC) au-delà de la date du 20 décembre 2023 : certains bureaux de vote, fermés mercredi, ont en effet ouvert leur porte 24 h plus tard, tandis que d'autres ont fini ce jeudi les opérations de dépouillement entamées la veille.

A Kinshasa, plusieurs missions d'observations électorales (MOE) ont dévoilé leur rapport préliminaire, ce 21 décembre, sur ce scrutin servant à désigner le président du pays, les députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers municipaux.

La mission de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l'Église du Christ au Congo (ECC) préfère, à ce stade, se borner à avancer plusieurs données chiffrées. Par exemple, le pourcentage (16) de bureaux de vote (BV) qui auraient été installés dans des endroits - académies/écoles militaires, lieux de culte, QG de partis ou de regroupements politiques - non-prévus par la loi électorale. Une mission Cenco-ECC qui note par ailleurs que dans près de 65% des cas observés, le premier électeur de chaque bureau a voté à 6h, heure prévue pour le début des opérations.

Les premières tendances dévoilées le 22 décembre ?

En revanche, pour la Synergie des missions d'observation citoyenne des élections (Symocel), autre organisation, plus de la moitié des bureaux de vote (BV) ont ouvert avec du retard (entre 1h et 11h après l'horaire prévu), mercredi. La Symocel assure en outre que, selon ses estimations, 57% des bureaux ont respecté les procédures des opérations de vote. Elle affirme enfin que ses « observateurs ont été victimes d'agression, d'interdiction d'accès et d'exclusion des opérations de dépouillement aux bureaux de vote ».

Un scrutin censé s'achever ce jeudi. Pour le Conseil national de la jeunesse (CNJ), qui affirme avoir déployé 45 000 observateurs pour l'occasion, voter également le vendredi 22 décembre semble peu envisageable. « Déjà, nous sommes au-delà de la loi, a estimé le CNJ, lors d'une conférence de presse. Nous avons recommandé dès hier à la Céni [Commission électorale nationale indépendante, NDLR] d'effectuer une prise en charge responsable des citoyens congolais qui aimeraient bien répondre à leurs devoirs civiques. [...] Nous croyons que cette prise en charge totale des citoyens, dont certains sont encore devant les bureaux de vote, sera bel et bien assurée par la Céni ».

Une Céni qui affirme, de son côté, pouvoir donner les premières tendances sur ces élections dès ce vendredi, malgré le retard accumulé. Son deuxième vice-président, Didi Manara Linga, l'a affirmé dans une interview sur la station Top Congo : « Ce sera la première fois dans ce pays que la Céni publiera les résultats des élections deux jours après le vote. »

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