Requinqués par l'intervention du rapporteur de la CENi Patricia Nseya en début d'après- midi du mercredi 20 décembre 2023 qui faisait allusion de manière implicite à une courte rallonge de la date des élections et celle du président de la même institution Denis Kadima qui lui a été explicite quelques heures plus tard, des centaines des électeurs « retardataires » s'étaient rués sur les bureaux de vote hier jeudi 21 décembre 2023. Dans le lot des bureaux de vote localisés à Kinshasa et ayant bénéficié de ladite rallonge, il y a le CS Baki à Kimbanseke, Bakanja à Kalamu, Bimwala, commune de Kinshasa....
S'étant rendu à Baki en début de matinée d'hier jeudi 21 décembre 2023, il nous a été donné d'apprendre que les opérations de vote ont démarré avant-hier au milieu d'après-midi pour diverses raisons. On s'est démené pour avoir une seconde machine en début de soirée et plusieurs kimbansekois présents au site Baki ont quitté le lieu vers 23 h.
C'est ainsi que les personnes censées voter à Baki et qui n'ont pas pu exercer leur devoir civique le mercredi sont revenus sur le lieu hier jeudi matin. Ayant « visité » plusieurs bureaux de vote de Ndjili et Kimbanseke ce mercredi 20 décembre 2023, le Phare s'est illustré par un remake hier jeudi 21 décembre 2023.
Aux centres de Kinzuana, Bonsomi, Mpese (Ndjili), EP Sainte Agnès Bonsomi, Inga, Matondo... (Kimbanseke) où agents de la CENi et témoins étaient préoccupés à boucler le dépouillement des voix des candidats, le Phare s'est « amusé » à parcourir les listes reprenant les noms des candidats aux différents scrutins et les scores réalisés par chacun d'eux dans chaque bureau de vote.
Les agents de la CENI trouvés dans plusieurs bureaux de vote nous ont affirmé que certains votants ont voté la veille au-delà de 20 heures ou encore près de 23 h. Ils ont ajouté avoir été marqués à la culotte par les témoins des candidats dont certains ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans les bureaux de vote.
Dans certains bureaux, le dépouillement automatique des voix a commencé aux environs de 21 h et un peu plus tard dans d'autres salles. Cette opération bouclée, il fallait passer à l'étape du comptage manuel pour éviter tout soupçon de tripatouillage des voix.
Autre corvée à exécuter, a-t-on entendu, la mise sous pli des données recueillies et censées être transmises à qui de droit. Inquiets, affamés, exténués et peu assurés de voir leurs « maitres » se faire élire député national, provincial ou encore conseiller communal, les témoins n'ont pas cessé non plus de déplorer la pingrerie de leurs « candidats » qui les ont abandonnés à leur triste sort.
Ces témoins et bien d'autres habitants de Ndjili, Kimbanseke en âge de voter, ont dit à la cantonade n'avoir aucun intérêt à épiloguer sur l'issue du scrutin présidentiel. Ceci à la lumière des résultats réalisés par les poids lourds de la scène politique congolaise et les outsiders dans les différents centres et placardés sur les murs. Les tendances se dessinent déjà.
A les en croire, le suspense est dans le camp des candidats à la députation nationale, provinciale et municipale. Avec 24000 candidatures pour la députation nationale et 500 sièges à répartir aux heureux lauréats, il y a logiquement le problème d'émiettement des voix. Il est logique d'en déduire aussi pour les élections provinciales, municipales.
La quasi-totalité des témoins des différents candidats qui ont parcouru les bureaux de vote pour faire la sommation des voix obtenues par leurs « maîtres » s'en sont rendus compte.
Témoins, candidats aux différents scrutins auront certainement des insomnies pendant un laps de temps et vont se détendre réellement dès la publication officielle des résultats de ces scrutins combinés par la CENI.