Le Togo s'achemine vers un redécoupage des circonscriptions électorales, avant le double scrutin législatif et régional que l'exécutif togolais souhaite organiser avant la fin du premier trimestre 2024. Le sujet a été discuté cette semaine en Conseil des ministres et lors d'une nouvelle réunion du Cadre permanent de concertation, qui réunit la majorité et l'opposition. L'augmentation du nombre de députés semble actée.
Le mandat des députés actuels arrive à échéance à la fin du mois et on semble se diriger vers une augmentation du nombre de députés.
Le gouvernement a adopté, cette semaine en Conseil des ministres, une modification de la loi qui fixe leur nombre. Ils étaient jusqu'à présent 91, mais plusieurs solutions sont avancées pour la répartition des sièges. Les discussions entre des partis de la majorité et de l'opposition se poursuivent au sein du cadre permanent de concertation, qui s'est de nouveau réuni cette semaine.
L'alliance Ensemble, par exemple, suggère un député par commune, soit 117 au total. L'ANC, le parti de Jean-Pierre Fabre, plaide pour une répartition des sièges basée sur la démographie. Un système de calcul qui donnerait plus de poids aux régions méridionales, considérées comme plus proches de l'opposition.
À l'UFC, on souhaite que « les propositions de découpage électoral ne soient pas un prolongement des querelles politiques entre les partis ».« C'est un sujet qui fait débat depuis toujours au Togo », explique le chercheur Bergès Mietté. Pour lui, le découpage électoral se fonde sur des critères électoralistes, et il existe donc actuellement de fortes disparités en termes de représentativité. Entre les différentes propositions, ce sera au gouvernement de trancher. La décision finale lui reviendra.