Afrique: Lundi 18 décembre à 23 heures - des kuluna ont frappé au parking Moulaert

21 Décembre 2023

Lundi dernier, vers 23 heures, alors que de nombreux piétons regagnaient leurs domiciles, après avoir peiné pour attraper des moyens de transport, à la suite des embouteillages provoqués par les cortèges de la campagne électorale, des malfaiteurs ont choisi de frapper à Bandalungwa. Ils étaient une dizaine d'inciviques venus de nulle part, brandissant des machettes dans leur marche. Par crainte d'agressions, les témoins apeurés disparaissaient immédiatement dans toutes les directions.

Soudain, comme des rapaces, ils ont attaqué les personnes qui ne bougeaient pas à l'arrêt des bus au croisement des avenues Makanza et Libération, au quartier Moulaert, à Bandalungwa. Menaçant de faire des malheurs, ces délinquants aiguisaient leurs armes blanches sur l'asphalte, pour semer plus de peur. Premier à être agressé, Christian Tshibangu, habitant sur avenue Ingende n°1, quartier Saïo, commune de Ngiri-Ngiri, a perdu un billet de cent dollars et 8.500 FC, ainsi qu'un téléphone smartphone.

A quelques mètres de là, les marginaux se sont acharnés ensuite sur M. Tabuku Kevin, résidant sur avenue Yongo n°10, quartier Christ-Roi, commune de Kasa-Vubu. Les malfaiteurs lui ont arraché 277.000 FC, 70 dollars et un téléphone, avant de poursuivre leur odyssée criminelle dans la commune de Bandalungwa. Un témoin de ces agressions, a laissé entendre que cette bande redoutable de Kuluna est basée au quartier Camp Luka où elle sème la mort et la désolation. Parmi ses membres, on compte des repris de justice, des récidivistes mieux connus par les services de la police du poste surnommé « Tosa Obika ». A leur actif, on signale une trentaine d'agressions avec des machettes sur des paisibles citoyens à qui ils ont arraché des sommes d'argent, des téléphones et d'autres biens de valeur.

Arrêtés il y a des mois par la police, ils ont été transférés au Parquet de grande instance de Kalamu qui les a placés en détention préventive à la Prison centrale de Makala. Une source signale que parmi ces inciviques, trois venaient de recouvrer leur liberté.

Aussitôt libres de tout mouvement, les voilà qui ont repris le flambeau du banditisme urbain. Et au lieu d'opérer dans leur zone opérationnelle, ces délinquants venant au pas de course du marché Somba Zigida regagnaient Camp Luka. Sur le chemin du retour, ils menaçaient leurs victimes avec des machettes, avant de procéder à la fouille et à l'extorsion des biens de valeur.

Il est surprenant que l'agression de Bandalungwa a été perpétrée au croisement des avenues Makanza et Libération, entre deux postes de police. L'un se trouve au parking des véhicules en partance au Kongo central, tandis que l'autre avait été installé sur avenue Makanza du côté Ngiri-Ngiri. Les cris de détresse et la clameur publique n'ont malheureusement pas alerté les éléments de la police en poste qui y taillaient paisiblement bavette. C'est tard qu'on les a vus s'informer sur le lieu des attaques des kuluna.

La police de proximité, nouveau mode de fonctionnement de la police territoriale, devrait être installée à des points stratégiques. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme de la police, on la verrait intervenir aussitôt alertée. Elle n'attendrait pas les plaintes des victimes pour réagir. Selon ce mode de fonctionnement, ces unités feraient de rondes régulières dans leur zone opérationnelle, se relayant les unes les autres. Toujours prêtes à rendre service aux citoyens en détresse, et enrayer les menaces sécuritaires aux arrêts de bus. Voilà pourquoi les citoyens souhaitent que la police de proximité soit vite installée dans la ville de Kinshasa et dans d'autres provinces.

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