Le député Thierno Alassane Sall, dénonce un accaparement foncier dans la ville de Thiès. Dans sa prise de parole hier, jeudi 20 décembre, lors du passage du ministre de l'Urbanisme et du Logement et de l'Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, à l'Assemblée nationale pour défendre deux projets de loi dépendant à son ministère, il a déclaré qu'«à Thiès, il y avait le domaine industriel. Ce domaine a été partagé non pas par les industriels. Depuis 2004, les maires qui se sont partagés les domaines industriels de Thiès, toutes les réformes foncières». En conséquence, trouve-t-t-il, «tout ce domaine est terminé et c'est la forêt classée de Thiès qui va suivre, avec ses 400 ha».
Dans son allocution, Thierno Alassane Sall dit aussi : «on me dira que oui, on va régulariser des gens qui avaient occupé illégalement. Mais, dans cette régularisation, combien de baux sont distribués à des clientèles politiques». A l'en croire, cette bamboula foncière implique des élus. «Même les maires actuels qui se réclament de l'opposition, ont reçu leur quota dans la plus grande opacité. En ce qui concerne la mairie de Thiès-Ouest, le maire et ses amis se sont partagés 40 voire 50 parcelles. Voilà pourquoi les commerçants, les ouvriers n'ont d'autre choix que d'aller occuper illégalement des terrains parce que le foncier du Sénégal est en train de faire l'objet d'un traçage d'un combat que nous ne connaissions pas», conclut-t-il.
Le député Guy Marius Sagna a lui aussi dénoncé un accaparement foncier. Il indexe, pour sa part, la forte présence étrangère au Sénégal et un partage des terres par des responsables politiques notamment dans le périmètre de l'ancien aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff à Dakar.
Dans sa prise de parole, le député Abdou Mbacké Ndao demande une organisation du secteur de la construction dans la ville de Touba où des immeubles poussent, sans aucun respect des normes de constructions et d'une étude préalable.