Les Investissements directs étrangers (Ide) sont inégalement répartis sur le territoire national. Les régions de Dakar et Thiès concentrent à elles seules 83% de ces Ide, soit respectivement 67% et 16%, a révélé le Directeur général de l'Apix Abdoulaye Baldé.
L'attractivité des Investissements directs étrangers (Ide) du Sénégal sur le continent ne fait l'ombre d'aucun doute, a fait savoir le Directeur général de l'Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), Abdoulaye Baldé. Il s'est ainsi exprimé hier, jeudi 21 décembre, à Dakar dans le cadre d'un atelier de restitution des travaux des groupes thématiques du Conseil présidentiel de l'investissement pour lever tout équivoque relativement à la non attractivité du Sénégal. Pour s'en convaincre, il convoque le World investment report 2023, publié en juillet dernier et qui classe le Sénégal en 5ème position en Afrique.
« Au niveau Africain, en termes d'Investissements directs étrangers, The World investment report, publié le 7 juillet 2023 classe le Sénégal à la 5ème place avec 2 250 000 000 dollars d'investissements ». Cet investissement corroboré géographiquement sur le territoire national, « Dakar mobilise 67% et Thiès 16%, soit un total de 83% des Ide concentrés sur un petit espace qu'est le triangle Dakar-Thiès-Mbour ». D'où l'importance de bâtir une « stratégie d'attractivité de nos territoires », oriente Abdoulaye Baldé. Et pour y arriver, il faut des infrastructures. Et sur ce point, il mentionne que beaucoup d'efforts ont été faits dans le sens « de la connectivité et de la mobilité notamment la construction des ponts, des routes et pistes, le système de transport terrestre, aérien et maritime ».
Revenant sur les différentes thématiques du Conseil présidentiel de l'investissement (Cpi) à savoir faire de Dakar, la place financière de référence, le Dg rassure que la réflexion est très poussée. Il s'agira de centrer cette capitale boursière dans une zone qui polarisera les gros investissements notamment « la Zone économique spéciale (Zes) ; le port moderne de Ndayane ; la zone industrielle portuaire de Dakar, la Zone économique spéciale de Diass ; le Pôle urbain de Diamniadio », a listé le Dg Baldé.
Concrètement, fait-t-il savoir ; « le terrain pour Dakar Financial city a été identifié sur une superficie de 20 hectares ». Aujourd'hui, « il est plutôt à réfléchir sur les textes de cette place financière et sur ce, je vous y invite ».
Sur la transformation digitale numérique, il est avéré que le Sénégal a énormément à gagner en termes de ressources humaines de qualité, de créativité, d'opportunités d'emplois et gain financière. Pour atteindre les 10% de l'économie numérique dans le Pib, « il faudra renforcer le dispositif notamment les textes qui encadrent les métiers de l'Intelligence artificielle (Ia) », a souligné le Dg. S'agissant de la concurrence et de la régulation, il invite les acteurs à une révision des textes parce que dans bien des secteurs on note des vides juridiques. Donc, « il nous faut spécifier les problèmes pour éviter des textes fourre-tout », a-t-il invité.