Les combats qui font rage depuis avril 2023 au Soudan entre l'armée et les paramilitaires ont désormais déplacé 7,1 millions de personnes, a indiqué jeudi un porte-parole de l'Onu, décrivant « la crise de déplacement la plus importante au monde ».
Selon africanews qui rapporte l'information, la guerre entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son second, le général Mohamed Hamdane Daglo, patron des très redoutés Fsr, s'est étendu la semaine dernière à l'État d'al-Jazira dans le centre-est du pays, jusqu'alors épargné, s'approchant de la ville de Wad Madani qui servait de plaque-tournante humanitaire et de refuge pour de précédents déplacés.
Notre source ajoute que l'Organisation internationale pour les migrations (Oim), souligne que jusqu'à 300 000 personnes ont fui Wad Madani à l'approche des combats. « Ces nouveaux mouvements portent la population de déplacés à 7,1 millions », dont 1,5 million se sont réfugiés dans les pays voisins, a précisé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'Onu.
Selon l'Unicef, au moins 150 000 enfants ont été forcés de fuir leur domicile dans l'État d'al-Jazira « en moins d'une semaine ».
« Nos collègues au Soudan ont entendu des histoires à glacer le sang de la part de femmes et d'enfants ayant vécu un trajet épouvantable pour arriver à Madani », a commenté la patronne de l'Unicef Catherine Russell dans un communiqué. « Et maintenant, même cette impression fragile de sécurité explose au moment où ces mêmes enfants ont encore une fois été forcés à fuir ».