Au Sénégal, Barthélémy Dias, l'actuel maire de Dakar, a vu sa condamnation à deux ans de prison ferme dont six mois avec sursis confirmée par la Cour suprême vendredi 22 décembre en début d'après-midi. Il avait été jugé après la mort d'un homme, Ndiaga Diouf, tué par balle en 2011 devant la mairie de Mermoz-Sacré Coeur dont il était le maire à l'époque. Une peine qu'il a déjà purgée en détention provisoire, mais qui confirmée risque de lui faire perdre son poste de député.
Douze ans jour pour jour après les faits, le président de la Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation de Barthélémy Dias, et confirme donc sa peine à deux ans de prison dont six mois ferme.
Une satisfaction pour Me Pape Mor Niang, avocat des parties civiles : « La justice a été rendue. Nous espérons que Ndiaga Diouf va reposer dans sa tombe en paix. À certains moments, il faut accepter non pas sa défaite, mais reconnaître les faits tels qu'ils se sont produits. »
La décision de la Cour suprême n'a pas d'impact sur le mandat de maire de Barthélémy Dias. Mais elle pourrait lui faire perdre son poste de député. Son avocat, Me Ciré Clédor Ly a encore de l'espoir : « Bon, la procédure n'est pas encore terminée, mais nous avons aussi la procédure de rabat d'arrêt et que nous pouvons effectivement intenter. Donc, ce n'est qu'une étape sur le parcours. ».
Barthélémy Dias, comme annoncé, n'était pas présent lors de l'audience. Mais le jugement a été suivi de près par son conseiller politique, Thierno Ndiaye : « Chaque fois, nous nous sommes demandés s'il n'y a pas de soubassement politique sur la question. À chaque fois, à la veille des élections, on a remué le procès. Et aujourd'hui, on en parle. De toute façon, nous prenons acte carrément du prononcé de ce verdict. »
En vue de l'élection présidentielle de février 2024, Barthélémy Dias a donné son parrainage de député au candidat Khalifa Sall dont il est un fidèle soutien.