Kinshasa — Les opérations de vote en République Démocratique du Congo ont pris fin hier, 21 décembre. Les opérations de vote qui devaient se dérouler le 20 décembre ont été prolongées d'une journée supplémentaire en raison des retards et des incidents enregistrés dans plusieurs bureaux de vote.

Ceci intervient après une journée électorale chaotique marquée par des retards dans la livraison du matériel électoral, des dysfonctionnements d'équipements, des difficultés d'enregistrement des électeurs et des cas de violence.

L'opposition accuse le gouvernement du Président Félix Tshisekedi d'organiser délibérément un "chaos électoral" pour tenter de se maintenir au pouvoir, rappelant que la loi électorale de la RDC stipule que les élections ne durent qu'un jour. La décision de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de prolonger le vote a soulevé des questions juridiques, l'opposition arguant que le président de la commission n'a pas ce pouvoir.

Plus de 44 millions de Congolais étaient appelés à élire le président, les 500 députés de l'Assemblée nationale, ceux des 26 assemblées provinciales et les membres de quelque 300 conseils municipaux (voir Fides 19/12/2023).

Les Eglises catholique et protestante ont établi conjointement une Mission d'Observation Electorale (MOE) composée de 25.000 citoyens. Le 20 décembre, alors que la nécessité de prolonger le vote d'au moins un jour supplémentaire se faisait sentir, les responsables de la MOE ont signalé que la CENI n'avait pas informé les électeurs de la situation réelle du scrutin. Selon la MOE, certains bureaux de vote ont commencé à dépouiller les bulletins sans témoins ni observateurs électoraux.

Les premiers résultats officiels sont attendus aujourd'hui, 22 décembre.