La pisciculture est l'une des activités qui offrent les meilleures rentabilités, selon les rizi-pisciculteurs de Manjakandriana. Pourtant au niveau national, l'offre n'arrive pas à satisfaire la demande sur le marché, selon les informations fournies par le MPEB.
Un défi et une opportunité pour l'aquaculture. C'est ce que représente la croissance exceptionnelle de la consommation de poissons à Madagascar. En effet, la demande croissante en produits de la pêche, notamment le poisson, atteint des sommets sans précédent. Les chiffres récents révèlent que les Mauriciens consomment aujourd'hui près de 7 kg de poisson par personne par an, soit une augmentation de 4 kg en seulement quelques années.
Cette tendance à la hausse s'avère être un défi majeur pour les producteurs locaux, confrontés à une demande sans cesse croissante. Le ministre de la Pêche et de l'Économie bleue (MPEB) a récemment annoncé que les producteurs locaux peinent à suivre cette cadence effrénée. Malgré cela, l'industrie de la pêche et de l'aquaculture est l'un des secteurs les plus prometteurs de l'économie rurale, offrant d'énormes opportunités en termes de rendements financiers.
Partenariat
Face à ce défi, le ministère de la Pêche et de l'Économie Bleue (MPEB) a décidé de s'associer à la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) pour renforcer le développement de l'aquaculture. Cette collaboration vise également à encourager les Partenariats Public-Privé (PPP) pour soutenir et dynamiser cette filière d'activité. Une formation intensive regroupant près de 40 participants, composés du personnel du MPEB, des institutions financières et des opérateurs aquacoles de différentes régions, a été organisée dans le cadre de cette collaboration.
Cette formation a été spécifiquement conçue pour fournir une compréhension approfondie de l'Unité de Traitement de l'Information pour la Décision d'Investissement dans l'Aquaculture (UTIDA), une méthodologie soutenue par la FAO. Les participants ont été exposés aux avantages d'appréhender l'aquaculture comme une entreprise. Cette approche a renforcé leurs capacités d'analyse financière et économique pour les projets aquacoles, les dotant ainsi d'outils nécessaires pour élaborer des plans d'affaires solides et bancables.
Capacités renforcées
L'objectif principal de cette formation était de permettre aux acteurs clés de l'aquaculture de disposer des compétences et des connaissances requises pour faire face à la demande croissante de produits de la pêche. Ils sont désormais mieux équipés pour évaluer, planifier et mettre en oeuvre des projets aquacoles rentables, répondant ainsi à la demande grandissante tout en assurant la durabilité et la rentabilité de l'industrie.
Cette initiative conjointe entre le MPEB et la FAO marque un pas significatif vers une exploitation plus efficace et durable des ressources aquatiques, offrant ainsi des opportunités économiques tangibles pour le secteur de l'aquaculture à Maurice. À l'issue de cette formation, les perspectives pour l'aquaculture se révèlent prometteuses, avec des acteurs mieux préparés à saisir les opportunités offertes par ce secteur en plein essor, tout en assurant une réponse adéquate à la demande croissante en produits de la mer dans le pays.