Un litre d'essence qui se vendait à 3300 francs congolais est passé à 4000 voire 5000 francs congolais chez les revendeurs dans la ville de Beni (Nord-Kivu). Les importateurs de pétrole parlent d'une carence due au fait que les fournisseurs qui sont majoritairement des étrangers, ont rejoint leurs pays pour les fêtes de fin d'année.
Le vendredi 22 décembre matin, plusieurs stations-services de la ville de Beni n'ont pas ouvert leurs portes.
« Ici à la station Winnel, il n'y a pas d'essence, ni mazout. C'est une situation qui s'observe généralement chaque fin d'année. Nous sommes toujours assis, nous manquons où aller. On déambule tout simplement », s'est plaint Dieumerci Paluku, pompier à la station Winnel.
Une situation qui impacte négativement le quotidien des populations et surtout des conducteurs de mototaxis. Ces derniers se disent obligés de revoir à la hausse le prix d'une course à moto.
« Il y a hausse du prix du carburant. Aujourd'hui un litre coûte 4000, 4500, 5000 francs congolais. C'est depuis quatre jours. Aujourd'hui il n'y a plus une course de 1000 francs congolais. Celle qui était à 1000 c'est 1500 soit 2000 francs congolais. On ne se retrouve plus », fait remarquer Remy Kambale, un conducteur de moto taxi.
Faute de moyens, plusieurs personnes décident de parcourir leurs trajets à pied.
Situation identique au parking des voyageurs pour Nobili, une cité située à une centaine de kilomètres de la ville de Beni, à la frontière avec l'Ouganda. Les passagers sont contraints de payer 120 000 francs congolais pour leur billet aller simple, alors qu'il y a quelques jours, le même billet coûtait encore 80 francs congolais.
Le président des importateurs pétroliers de Beni, Luc Mushara, parle d'une situation causée par les retours dans leurs pays de grands fournisseurs de la ville, et donc les principaux responsables de stations-services dans la ville de Beni, pour les fêtes de fin de l'année.