Au lendemain de l'annonce de la reprise du pompage de l'essence dans le stations avec une certaine précision du volume à attribuer à chaque catégorie d'engin et l'interdiction de stocker l'essence dans des fûts ou des jerrycans, les citoyens ont comme s'y attendait pris d'assaut les stations de carburant avec des files longues comme des jours.
Partout la cohue est la même et le brouhaha indescriptible.
Trouvé à la station de Hoggo Mbouro, Amadou Bailo conducteur de taxi moto pénalisé ces derniers jours portent carrément le réservoir d'essence de sa moto et suit la file : «C'est la crise commune qui me frappe aussi, le carburant ne s'aperçoit même plus, j'espère que si les pompistes voient ma situation qu'ils m'aideront à refaire provision...pour l'heure je me contenterai même de deux litres... »
Ancien commissaire de police à la retraite, El hadj Lamine Bah est à la station de Kouroula depuis deux heures, pas trop d'engins à 4 roues mais la fluidité pose problème car les motocyclistes étouffent l'espace et font galérer tout le monde, il est formel le manque d'organisation est l'ennemi ici :
« ...Je me pose la question car par le passé, il y avait des dépôts de carburant à Mamou, Kankan et N'Zérékoré, ces dépôts sont ils abandonnés ou non car s'ils n le sont pas ils peuvent permettre de moins ressentir la crise... »
Par endroit, il faut le noter que certaines stations ont suspendu le service au regard de l'indiscipline et de la cupidité qu'affichent certains citoyens, c'est le cas de Hoggo Mbouro, où le générateur a été éteint en attendant que la situation se tasse.