Au Sénégal, une candidate déclarée à la présidentielle de 2024 a été arrêtée par la Brigade de protection des mineurs de la police. Ndella Madior Diouf est accusée d'homicides involontaires, maltraitance sur des enfants et exploitation d'une pouponnière sans autorisation, après la découverte de la mort de deux bébés et la dénonciation d'une employée de la pouponnière.
« Keur yeurmandé », (« la maison de la pitié », en français). C'est le nom donné à la pouponnière par la très célèbre fille de feu Madior Diouf, héritier de Cheikh Anta Diop.
Dans cette affaire de maltraitance, Ndella Madior Diouf est en garde à vue depuis deux jours. Plusieurs membres de son équipe de nourrices ont également été interrogés. Depuis près de deux ans, elle dirigeait cette pouponnière sans autorisation administrative. Elle y recueillait des enfants délaissés par leurs parents, ou qui lui étaient confiés par de jeunes mères qui ne voulaient pas les garder.
48 bébés retrouvés sur place
Ces enfants, de moins de trois ans, étaient même « baptisés » avec originalité, par l'ancienne étudiante en médecine : « Macky Sall, président du Sénégal, Ousmane Sonko un des leaders de l'opposition, Youssou N'Dour et même Emmanuel Macron, président français ».
À la suite de la fermeture de l'établissement, les 48 bébés retrouvés sur place ont été confiés à la direction de l'agence nationale de la petite enfance. Certains d'entre eux présentent des signes de faiblesse, selon la directrice de cette agence. Ndella Madior Diouf quant à elle attend d'être fixée sur son sort au terme de sa garde à vue qui doit durer jusqu'à lundi prochain, selon son avocat.