En Tunisie, des élections locales se tenaient dimanche 24 décembre visant à désigner les 2155 élus dont sont ensuite issus les 77 représentants de la seconde chambre de l'Assemblée. Ce nouvel organe parlementaire a comme prérogative le développement des régions de Tunisie. Le taux de participation s'établit, selon l'instance en charge d'organiser le scrutin, à 11,66%. Un score « respectable » selon elle.
Les bureaux de vote sont restés bien vides ce dimanche. Il est près de 15h, Chedly Mokhtar, responsable de ce centre situé à Carthage en banlieue de la capitale, garde pourtant espoir. « Pour ce qui est de la participation, on imagine que les gens viendront plus nombreux après, plus tard dans l'après-midi. Ce sont les vacances là, les gens se lèvent tard (rires). On n'a pas encore fait le relevé précis de la participation. On fera cela plus tard, vous êtes venue un peu trop tôt. »
Une nouvelle chambre attendue pour juin 2024
Voulu par le Président tunisien, ce scrutin - qui mêle suffrage direct, indirect et tirage au sort - vise à terme à constituer une deuxième chambre de l'Assemblée tunisienne. Avec un objectif officiel affiché : redonner le pouvoir au peuple, le grand chantier de Kaïs Saïed.
Parmi les rares électeurs croisés ce jour-là, il y a Mohamed Sabri Khalil, retraité : « Ces élections locales ont pour but, je crois, de simplifier les procédures administratives. Il faut que les projets, les usines, etc soient lancés plus facilement. Il n'y a rien qui fonctionne correctement : ni métro, ni bus. Pauvres Tunisiens, ils souffrent beaucoup. »
Il faudra attendre juin 2024 pour que le processus aboutisse complètement. Alors que le Président concentre l'intégralité des pouvoirs, 261 personnalités tunisiennes ont invité à boycotter ce scrutin.