La Synergie des femmes pour la paix et la sécurité a condamné, vendredi 22 décembre, les actes de violences à l'égard d'une femme dans la province du Kasaï-Oriental lors du vote, mercredi 20 décembre.
Cette organisation exige « qu'une enquête soit vite diligentée pour sanctionner, de façon exemplaire, devant une audience publique, les auteurs de ces actes ignobles ».
A travers un communiqué publié vendredi, cette organisation féminine a déploré qu'une femme ait été molestée, mercredi, par la foule, dans un centre de vote à Mbuji-Mayi, la soupçonnant d'avoir tenté de corrompre les électeurs de voter en faveur d'un candidat président.
La coordonnatrice de la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité, Julienne Lusenge estime « qu'un tel acte ignoble en pleine journée dénote le degré insupportable des violences dans un Etat qui se dit de droit ».
Julienne Lusenge rappelle que le climat politique actuel oblige les dirigeants et leaders d'opinion à veiller à la sécurité de tout citoyen, toute personne résidant sur le territoire congolais, qu'elle soit congolaise ou étrangère :
« Nous dénonçons avec la dernière énergie les violences qui ont été commises sur notre soeur, sur une femme citoyenne congolaise du Kasaï. Depuis ces derniers temps, nous assistons à des violences basées sur le genre, des violences sexistes dans notre pays et cela démontre le niveau de dégradation de la morale dans notre pays. Et cela réduit, fait reculer les efforts que le pays a fait dans la lutte contre les violences basées sur le genre et les violences sexuelles ».
Elle demande aux autorités de mener des enquêtes urgemment et de ternir des audiences publiques afin que les auteurs soient sévèrement sanctionnés.
En réaction, le vice-Premier ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi dit avoir demandé à la police d'élargir l'enquête et de se saisir des auteurs de cette violence.
Peter Kazadi confirme aussi avoir appelé le procureur général du Kasaï-Oriental notamment pour que les auteurs de ce forfait soient traduits en justice et condamnés selon leurs agissements.
Un cas similaire de violences faite sur une femme a été enregistré le même mercredi, jour du vote, dans les même circonstances à Luputa, au territoire de Lwulu, dans la province voisine de Lomami.