Le Réseau des femmes leaders de l'Afrique leaders de l'Afrique a condamné, samedi 23 décembre, le passage à tabac d'une femme, soupçonnée de corruption le jour des scrutins électoraux dans un centre de vote à Mbuji-Mayi le 20 décembre.
Au cours d'une conférence de presse, samedi à Kinshasa, Anny Modi, directrice de l'association Afia Mama, membre de ce réseau d'activistes africaines, a appelé les cours et tribunaux de la RDC à diligenter une enquête afin de mettre la main sur les auteurs de ces actes de violence.
La victime a été tabassée et dénudée par des hommes qui la soupçonnaient de corrompre d'autres électeurs afin qu'ils votent en faveur d'un candidat président. Les images de cette scène de violence ont été partagées sur les réseaux sociaux.
Anny Modi a dénoncé cette barbarie dans une zone hors conflit :
« Nous sommes en train de militer pour que justice soit faite par rapport à des cas de violences en zone de conflit. Nous voilà surpris par l'utilisation de la violence populaire qui met en évidence la nudité de la femme dans des zones qui ne sont pas en conflit, alors ça nous a mis dans un état d'alerte et nous craignons pour notre sécurité dans des zones où il n'y a pas de conflit ni de défenseure judiciaire. Une activiste dans le Kasaï a été dénudée ».
Elle demande que justice soit faite et interpelle le procureur afin qu'il se saisisse de ce genre de situation.
Un autre cas similaire de violences contre une femme a été enregistré le même mercredi, dans des circonstances quasi semblables, à Luputa, au territoire de Lwilu, dans la province de Lomami.