Le camp du candidat président Moise Katumbi a appelé, samedi 23 décembre, à l'annulation des élections combinées, tenues du 20 au 22 décembre courant à travers le pays.
Composé des candidats Franck Diongo, Seth Kikuni, Matata Ponyo, Delly Sesanga et Moise Katumbi, il a lancé cet appel, dans un message balancé sur la toile.
Pour étayer leur argumentaire, ces opposants ont énuméré des cas d'irrégularités enregistrés dans plusieurs bureaux de vote disséminés à travers le pays.
« Face à cette situation inacceptable, nous en appelons à l'annulation immédiates de ces élections chaotiques, entachées des fraudes massives telles que documentées par toutes les parties prenantes », ont-ils déclaré.
Ces candidats pro Katumbi ont également appelé à la démission du président de la CENI ainsi que de ses collaborateurs pour avoir planifié « la pure fraude électorale que notre pays n'ait jamais connue et pour avoir privé des millions de Congolais de leur droit de vote ».
Franck Diongo, Seth Kikuni, Matata Ponyo, Delly Sesanga et Moise Katumbi indiquent qu'ils n'accepteront pas de résultats qui seront issus de ce processus et les institutions qui en découleraient.
« Nous exhortons la population congolaise à se mobiliser massivement sur l'ensemble du territoire national pour défendre son droit de vote », ont-ils laissé entendre.
Avant de lever cette option, le camp Katumbi dit avoir examiné le rapport détaillé de leurs centrales électorales, de leurs missions d'observation électorale, des journalistes et de la société civile.
Pour garantir le succès du bourrage massif d'urnes, ajoute-il, la CENI a déployé diverses stratégies visant à réduire la présence des témoins de l'opposition en les empêchant d'accéder aux bureaux de vote ou en les y délogeant.
« Ces stratégies ont consisté à l'ouverture tardive des bureaux et la prorogation du vote sur plusieurs jours en violation de la loi électorale, la distribution des machines aux partisans, cadres et affilies à l'Union sacrée, l'organisation de vote dans les sièges des partis politiques et dabs les camps militaires, la pré configuration des machines avec les stocks de vote favorable au candidat président sortant », ont en outre rapporté.
Dans beaucoup de cas, les machines n'ont pas été initialisés comme exige la loi mais plutôt à partir des antennes de la CENI.
Parmi les irrégularités, ils relèvent des cas d'acceptation du vote sans carte d'électeur visible, l'intimidation des électeurs par des militants du camp du président sortant à travers le pays.
« L'utilisation sur toute l'étendue des urnes non-scellés. Ce système de machiavélique de fraude planifiée a permis la CENI de publier des PV, donnant faussement le président sortant vainqueur dans des zones où il n'a obtenu aucune voix », poursuivent ces candidats de l'opposition.
Avec ces irrégularités, ils estiment que la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote n'a aucune crédibilité et devient théâtrale.