Le chef de l'État guinéen, le colonel Mamadi Doumbouya, s'est rendu lundi 25 décembre dans les deux principaux hôpitaux de la capitale Conakry pour rendre visite aux blessés lors de l'incendie du principal dépôt de carburant du pays, dans la nuit du 17 au 18 décembre.
Le chef de l'État guinéen, accompagné de quelques membres de son gouvernement, a trouvé des mots justes pour chacun. Mamadi Doumbouya s'est d'abord rendu sur le site de l'explosion et a constaté, dans une vive émotion, l'ampleur des dégâts, avant d'aller serrer la main des blessés encore en soins aux centres hospitaliers de Donka et Ignace-Deen à Conakry.
Tout ému, un adolescent a fait des prières. « Je remercie le colonel Mamadi Doumbouya, que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens », glisse-t-il. Karamba Kaba, chirurgien à l'hôpital Donka, semble plutôt optimiste pour une guérison rapide de ses patients. « Nous pensons que, dans les jours à venir, la plupart d'entre eux vont regagner leurs domiciles », dit-il.
Près d'une centaine de blessés avaient été admis en urgence à l'hôpital Ignace-Deen le lendemain du sinistre, avant que d'autres ne soient envoyés vers d'autres hôpitaux. Le professeur Mamadou Dadhi Baldé, le directeur du centre hospitalier universitaire Ignace-Deen, explique :
« Au total, nous avons accueilli 88 personnes depuis le début de l'événement. On en a transféré 38 entre l'hôpital Donka, l'hôpital sino-guinéen et le centre médical communal de Ratoma. Nous avons libéré, dès les premiers soins, 30 personnes. Tous les malades alités à l'hôpital Ignace-Deen sont stables. Il y en a trois qui ont été opérés en traumatologie et tous les autres vont bien. »
Il faut rappeler que cet incendie consécutif à l'explosion, dans la nuit du 17 au 18 décembre dernier, du principal terminal pétrolier du pays situé sur la presqu'île de Kaloum, dans le port de Conakry, a fait au moins 23 morts, plusieurs disparus et plus de 200 blessés.