Congo-Kinshasa: Après l'appel à manifester de l'opposition, le gouvernement dénonce la volonté de «chaos»

En République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement est vent debout en vue de la première mobilisation de l'opposition prévue ce mercredi 27 décembre, pour exiger l'annulation des scrutins du 20 décembre. L'opposition pointe des irrégularités massives et exige même la mise en accusation des dirigeants de la commission électorale.

Pour ce mercredi 27 décembre, le candidat et opposant Martin Fayulu, Denis Mukwege et d'autres candidats ont appelé à une mobilisation massive à Kinshasa. Cet appel à manifester est injustifié pour le numéro deux du gouvernement congolais, le vice-Premier ministre, en charge de l'Intérieur, Peter Kazadi, qui adresse une mise en garde.

« Nous sommes au courant de toutes ces préparations visant à aboutir à un chaos. C'est ce que disent ces opposants à la suite des élections qui se sont tenues, qu'ils ont manifestement perdu. Et ils voudraient mettre le pays à feu et à sang. À mon niveau, le mot d'ordre qui est de mise, c'est qu'il faut sécuriser au maximum la population et leurs biens. Toutes les dispositions, visibles et invisibles, sont prises », explique-t-il, au micro de notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa. « Rien de grave ne se passera », dit-il aussi.

« Ils nous ont demandé que les résultats soient affichés, bureau par bureau. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) l'a fait. Et que la publication des résultats soit faite de manière progressive, c'est ce qui est en train de se faire », poursuit Peter Kazadi, qui conclut : « Je ne vois pas pourquoi, avant les résultats finaux, on pourrait se permettre de créer le désordre. C'est clair que c'est n'est pas une manifestation légalement commandée. Ses buts sont de mettre le chaos dans le pays. Ils trouveront l'État sur leur route. On n'intimide pas l'État. Nous ferons en sorte que la tranquillité publique soit préservée. »

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