Quelques organisations de la société civile congolaise ont appelé, lundi 25 décembre, le président de la CENI à organiser un cadre de concertation spécial composé notamment des candidats présidents de la République et la société civile, « pour tirer les conséquences des élections et élaguer ce qui est mauvais du processus électoral en cours ».
Ces organisations sont engagées dans les plateformes Veille citoyenne et Vigilance électorale.
Elles justifient cette démarche au regard de ce qu'elles qualifient, de chaos électoral issu des élections du 20 décembre qui se sont étalées sur plusieurs jours.
« La situation des élections depuis le 20 décembre ne peut laisser personne indifférente. Nous avons vu dans quelles conditions les élections ont été organisées. Le premier jour, nous avons donné le bénéfice du doute par rapport au retard de déploiement (Ndlr : du matériel de vote), par rapport à toutes ces irrégularités et puis nous avons pris acte de la décision de la CENI de pouvoir prolonger d'un jour, le vote. A un jour, nous sommes partis à je ne sais combien de jours. Nous avions encore de territoires qui n'avaient pas encore réceptionné tout le matériel de vote », a déclaré Danny Singoma, membre de la société civile.
Il a expliqué que ces quelques faits remarqués dans le déroulement des élections ont conduit au doute de la véracité des résultats :
« Ça nous amène à un doute maintenant avec tout ce qui se passe dans les réseaux sociaux, avec des images qui montrent des personnes en train de tricher. Nous demandons comment ces personnes ont pu avoir ces machines, avoir tous ces bulletins et pouvoir opérer dans leurs maisons ».
Selon Danny Singoma, des candidats et des membres de la société civile demandent l'annulation des résultats de ces scrutins ou alors, l'organisation d'un cadre de concertation pour décider de la valeur des résultats de l'élection :
« Nous pensons que les mieux aujourd'hui serait que le président de la CENI prenne son courage de convoquer toutes les parties prenantes, les candidats président, la société civile, que tous, nous nous mettions au tour d'une table pour tirer les conséquences, voir comment nous pouvons élaguer ce qui est mauvais de ce processus électoral, comment nous pouvons être sûrs que toutes ces machines qui ont été utilisées, leurs voix ne sont pas prises en compte pour qu'il y ait quand même la confiance afin que les résultats qui seront publiés soit les meilleurs ».