Congo-Kinshasa: Vérité des urnes ou annulation ?

La CENI poursuit la série de publications des premières tendances de la présidentielle 2023. Visiblement, les challengers de Tshisekedi sont tous sur le point d'abdiquer. Moïse Katumbi qui avait exigé la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, appelle maintenant à l'annulation de ces scrutins. Il faudra reconnaître à la Centrale électorale sa volonté d'organiser les élections qui puissent le mieux possible refléter les résultats exprimés par les votants. La RDC, un pays continent, est parvenue à surmonter ces épreuves, en dépit des failles logistiques inhérentes à un processus électoral qui cherche à se consolider.

Sans nul doute, les prochains cycles électoraux seront bien meilleurs qu'en ce rendez-vous de 2023. Mais, seulement, le politicien congolais est loin de reconnaître les bases jetées par la CENI actuelle. Alors que la tenue de ces élections a déjoué toutes prophéties en rapport avec un quelconque glissement ou un probable report ou encore, l'organisation d'un dia[1]logue politique, c'est la RDC qui en sort grandie. L'heure aurait dû plutôt être à la retenue.

Et, pourtant, le Cardinal Fridolin Ambongo dit attendre les rapports de la mission conjointe des Eglises Catholique-Protestante avant de se prononcer sur la crédibilité des élections. Pour sa part, la mission internationale d'observation électorale du Centre Carter a eu à saluer la te[1]nue des élections combinées dans le délai constitutionnel en RDC. C'est ce qui ressort, en tout cas, du rapport à mi-parcours de cette mission panafricaine.

La mission d'observation électorale de l'UA, pour ce qui la concerne, prend, par contre, acte de la tenue des élections générales du 20 décembre 2023 en République Démocratique du Congo. Elle relève, par ailleurs, que les élections se sont déroulées dans une atmosphère relative[1]ment calme, tout en relevant des défis logistiques majeurs. Elle bonne note, cependant, la décision de la CENI de rallonger les délais de vote au 21 décembre 2023 pour les bureaux de vote qui n'ont pas pu ouvrir, le 20 décembre 2023.

En attendant, dans une déclaration commune, le candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023, Moïse Katumbi Chapwe et ses alliés, Matata Ponyo, Franck Diongo, Delly Sesanga et Seth Kikuni en appellent à l'annulation immédiate des élections généra[1]les qu'ils considèrent comme étant »chaotiques et entachées » des fraudes massives. Dans le même registre des élections, les autres présidentiables Martin Fayulu, Dénis Mukwege et trois autres projettent, quant à eux, une marche ce mercredi 27 décembre 2023 contre ces mêmes irrégularités constatées, lors des scrutins. D'ici peu donc, la RDC risque- rait de servir de théâtre des déclarations contradictoires entre les différentes missions d'observation.

La preuve est que le jeu se- rait motivé par les intérêts de chaque camp ou groupuscule politique plutôt que par la fameuse vérité des urnes si souvent réclamées par ces mêmes Opposants.

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