Dakar — Les femmes transformatrices de produits agricoles prennent part en nombre à la 31e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Cette rencontre commerciale se tient depuis le 7 décembre et se poursuivra jusqu'au 31 décembre, selon la direction générale du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES).
Les femmes prennent souvent part à la FIDAK, dont le thème de cette année, "L'autonomisation des femmes pour le développement économique et sociale durable", leur est dédié.
Un après-midi à la FIDAK. Une puissante sono fait résonner de la musique dans l'enceinte du CICES, où se tient cette foire internationale courue par de nombreux commerçants et hommes d'affaires du continent et d'autres régions du monde.
Des coups de marteau amplifient le bruit. Des ouvriers installent du matériel dans le pavillon Sénégal, à l'intérieur duquel se sont installés de nombreux exposants.
Vêtue d'un tee-shirt blanc et d'un pantalon en jean, Faty Ousmane Abdou s'assoit devant son stand et attend la clientèle.
Titulaire d'une licence d'agrobusiness d'un célèbre établissement d'enseignement supérieur privé de Dakar, elle représente dans la capitale sénégalaise un groupement de femmes s'activant dans l'agroalimentaire, appelé "Dandu" et basé à Ziguinchor (sud).
Ce groupement participe à la FIDAK pour la deuxième fois. "Nous exposons de la 'diouka', un fonio cuit et mélangé à l'arachide, du 'thiakri' à base de mil, de la noix de cajou, du moringa en poudre, du miel et de la poudre de gombo", explique Faty Ousmane Abdou.
"Le fonio est un produit qui se vend difficilement au Sénégal, où il est supplanté par le riz", signale l'exposante.
Selon elle, cette denrée alimentaire est surtout prisée par les non-Sénégalais. Seynabou Kane Ka elle, vient exposer à la FIDAK pour la première fois.
Depuis sept ans, elle s'active dans la transformation des produits agricoles. Mme Ka juge l'affluence des visiteurs de la FIDAK très faible.
Son stand est garni de bouteilles contenant du jus à base d'hibiscus et de fruits du baobab, de moringa en poudre, etc. "Il y a peu de clients", constate-t-elle, précisant que la Foire internationale de Dakar est, pour elle, davantage une occasion de nouer des contacts qu'un espace pour écouler des marchandises.
"Des visiteurs viennent pour identifier les produits pour nous contacter plus tard et s'approvisionner", dit Seynabou Ka.
Khardiata Seck est membre d'un groupement de femmes transformatrices, "Kiming Kur Ki", ou l'avenir de Diass (ouest).
Elle invite les Sénégalais à consommer les produits locaux. "Nos produits sont cultivés et transformés sans intrant chimique. Nous nous préoccupons beaucoup de la santé des consommateurs", assure Mme Seck.
Faty Ousmane Abdou soutient ce plaidoyer. "L'agroalimentaire est l'un des piliers du développement", dit-elle.