Après l'extinction de l'incendie qui a dévasté le dépôt central d'hydrocarbures, une nouvelle étape va commencer. La zone du sinistre est toujours bouclée par les autorités pour un double objectif. Premièrement, vider le reste de carburant dans les tuyaux ensuite effectuer des prélèvements pour des besoins d'enquête, a appris Africaguinee.com.
« Nous surveillons le lieu parce que le restant du carburant peut être dans les tuyaux. Donc, on a envoyé des techniciens pour vider les tuyaux. Parce que, tant qu'il y a un peu de carburant, cela peut représenter un risque d'incendie. Sinon pratiquement, il n'y a pas de fumée, il n'y a pas de flamme. Mais le dispositif reste maintenu », confie le colonel Mohamed Camara.
Selon le confrère guinéen, une nouvelle alerte d'incendie a eu lieu à proximité du lieu sinistré. Une épave d'un bateau a pris feu hier lundi 25 décembre 2023 dans l'après-midi. Selon le Directeur général de la Protection civile, le risque apparent qui était dans la zone est écarté. Les flammes ont aussitôt été maîtrisées.
« Il n'y avait pas d'autres dangers… Nous sommes allés hier soir, on a fait l'extinction et le feu a été rapidement maîtrisé. Il n'y a eu ni de blessé, et aucune victime », précise le colonel Mohamed Camara.
L'explosion du principal dépôt pétrolier de Guinée a entraîné un gigantesque bouleversement dans la chaîne d'approvisionnement en carburant.
Par ailleurs, pour faire face à cette nouvelle crise, les autorités ont décidé de rationner la vente du carburant dans les stations-services. Les véhicules ont droit à 25 litres tandis que pour les engins à deux roues, la quantité fixée est de 5 litres. Après trois jours de desserte rationnée, à Conakry plusieurs stations sont déjà à sec. Alors que les craintes d'une nouvelle rupture commencent à rejaillir, l'espoir renait de nouveau.
Une première cohorte de camions citernes remplis de carburant en provenance de la Sierra Léone a franchi la frontière de Pamelap en direction de Conakry. Dix-huit citernes ont été livrées au gouvernement guinéen, a appris Africaguinee.com. Ce premier convoi sera suivi par 107 autres camions déjà à Freetown.