Malanje — L'économiste Francisco Tavares a considéré la sortie de l'Angola de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) comme une sage décision, qui attirera davantage d'investisseurs dans le secteur et permettra une plus grande collecte de revenus par l'État, à travers les impôts.

Dans une interview accordée à l'ANGOP, l'expert a déclaré que, jusqu'alors, l'Angola bénéficiait peu des limites de production imposées par l'Organisation, donc son sortie à partir du 1er janvier 2024 lui permettra d'augmenter les niveaux de production et les bénéfices des entreprises opérant dans le secteur et par conséquent l'augmentation des devises du pays.

Il a indiqué que la mesure était tardive, arguant que la présence de l'Angola au sein de l'OPEP constituait un désavantage pour attirer de nouveaux investisseurs, compte tenu du quota de production établi par l'organisation, de 1,110 millions de barils de pétrole brut par jour.

Le même point de vue est partagé par le spécialiste des marchés financiers, Filipe Bondo, qui a souligné que la décision donnera au pays une autonomie et garantira une production qui pourra être avantageuse.

Il a en revanche exprimé son inquiétude quant à la fragilité de la protection intercontinentale que l'OPEP accorde au pays sur le marché du pétrole brut.

Il convient de rappeler que l'Angola a protesté, au début du mois, contre la décision de la 36ème réunion ministérielle de l'OPEP+ d'attribuer un quota de production d'un million 110 mille barils de brut par jour, contredisant la proposition angolaise d'un million 180 mille barils par jour.