Après avoir demandé le départ des 1 500 soldats français présents au Niger, les nouvelles autorités de Niamey, issues du coup d'État du 26 juillet contre le président déposé Mohamed Bazoum, veulent à présent renégocier les accords militaires avec les autres pays qui disposent de forces stationnées sur le sol nigérien. Si Niamey veut renégocier, cela ne ferme pas formellement la porte à un maintien de cette présence de troupes étrangères.
Dans une note du ministère des Affaires étrangères de Niamey adressée aux missions diplomatiques accréditées au Niger, le pays indique qu'il « procédera à une révision de tous les accords signés par le passé avec tous les partenaires ». Cela sans que soient cités les pays qui ont des soldats stationnés au Niger.
Les États-Unis et l'Allemagne ont déjà fait part de leur souhait de voir leurs troupes rester, au nombre de 1 300 et 100, respectivement.
La semaine dernière, le ministre allemand de la Défense était à Niamey. Il avait en effet souhaité que ses 100 soldats, basés à Tillia dans le nord de la région de Tahoua, restent pour continuer à former les forces spéciales nigériennes.
Les Belges, les Italiens et d'autres États européens ont aussi des soldats au Niger dans le cadre de la force de l'Union européenne EUCAP Sahel.
Selon le ministère des Affaires étrangères du Niger, un projet de protocole d'accord leur sera soumis pour « insuffler une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale ». Depuis l'arrivée au pouvoir du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), les nouvelles autorités se disent résolument engagées dans la voie de l'affirmation de la souveraineté du pays et de la défense de ses intérêts.