Après trois mois des grèves des enseignants, un accord a été signé mardi 26 décembre entre le gouvernement et cinq syndicats d'enseignants présents à la table de négociations. Alors qu'un nouveau statut dans l'école publique était à l'origine de cette crise profonde des enseignants marocains, les syndicats signataires de l'accord et la commission ministérielle en charge du dossier de la réforme globale de l'école publique marocaine appellent désormais à la reprise des cours.
Classes surchargées, pas de chauffage en hiver ou encore des salaires trop bas : pendant 12 semaines, les négociations sur le statut des enseignants ont permis aux syndicats de pointer du doigt les conditions de travail. Mardi, syndicats et ministère se sont mis d'accord sur un texte actant l'unification du statut des enseignants. En échange, les grévistes ont obtenu notamment l'augmentation du salaire de l'ensemble des fonctionnaires de l'Éducation nationale : il passe en moyenne de 480 euros à 630 euros par mois.
Le gouvernement a également accepté de verser une indemnité forfaitaire aux enseignants grévistes qui ont, selon les organisations syndicales, perdu des mois entiers de salaires. Le seuil de 30 ans comme âge limite pour rejoindre la profession est également supprimé, ce qui permettra d'améliorer l'attractivité du métier.
Le ministre de l'Éducation Chakib Benmoussa a quant à lui déclaré qu'il faut désormais penser aux élèves. Il souhaite « rattraper le temps perdu avec la grève pour qu'ils puissent avoir toutes les chances de réussir leur année ».