« Toutes les dispositions sont prises pour que la sécurité et la paix sociale soient garanties sur l'ensemble du territoire national en cette période postélectorale, où CENI a débuté le vendredi 22 décembre dernier la publication des résultats partiels de l'élection présidentielle du 20 décembre 2023. L'opération qui conduira à la publication des résultats provisoires dudit scrutin, prévue à la fin du mois. Pour cela, l'armée et la police nationales sont en alerte maximale en vue de parer à toute éventualité, notamment barrer la route à toute personne ou un groupe de personnes qui tenteraient de perturber la paix, au moment où le peuple attend connaître le nom de celui ou celle qui prendra les commandes du pays pour les cinq prochaines années».
Cette garantie du Gouvernement a été portée à la connaissance de l'opinion par le Vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde. C'était au cours du briefing presse, placé sous le thème «Situation générale du pays après les élections du 20 décembre 2023», qu'il a coanimé avec son collègue en charge de la Communication et Medias, porte-parole dugouvernement, Patrick Muyaya. Dans son mot introductif, Patrick Muyaya a fait savoir que l'échange du jour avec les journalistes allait porter sur les points saillantsde la situation qui prévaut dans le pays après les élections. Il a brièvement rappelé toutes les péripéties enregistrées avant la tenue des élections.
Certains acteurs, a-t-il ajouté, étaient dans le doute de voir les élections se tenir à la date indiquée. Une attitude délibérément entretenue par ceux qui roulent pour le chaos postélectoral, pour des raisons faciles à deviner. Sentant leur échec certain aux élections, ils voudraient tout simplement distraire la population jusqu'à réclamer l'annulation des élections, dont le monde, à commencer par les différentes missions d'observation électorale, a apprécié l'organisation et le déroulement. «Le chaos projeté par ces artichectes du malheur ne viendra pas», a rassuré le porte-parole du gouvernement, avant de passer la parole au vice-Premier ministre.
Tout fauteur des troubles appréhendé subira la rigueur de la loi «Toutes les dispositions prises pour que la paix règne sur l'ensemble du territoire national. L'armée et la police sont mises en alerte maximale afin de faire face à tout débordement qu'on voudrait provoquer». La déclaration est du vice-premier ministre en charge de l'Intérieur et Sécurité, qui rassure la population qu'il n'y aura rien. Car, tout acte visant à perturber la paix et créer la psychose sera réprimé, et son auteur interpellé afin de lui faire subir la rigueur de la loi.
Pour ce faire, la population évite de se fier à la manipulation et autres déclarations inutiles qui se font par-ci par-là. L'Etat est prêt à assumer ses responsabilités. «Nous avons tous participé au processus électoral et voté démocratiquement. S'il y a des gens qui estiment qu'ils ont des choses à reprocher, les voies légales pour le faire sont connues. En dehors de ça, c'est de l'anarchie que l'État, ne laissera jamais s'installer. Il prendra ses responsabilités pour rétablir l'ordre public et la sécurité des Congolais sur l'ensemble du territoire national», a martelé Peter Kazadi sur un ton ferme. Comme il fallait s'y attendre, après cette mise en garde à l'égard de ceux qui se nourrissent du plan de troubler le climat de paix, des assurances données à la population, il y a eu des questions d'éclaircissement des journalistes sur certains sujets.
À la question de connaître les raisons du déploiement actuel des militaires et policiers à travers le pays, le Vpm de l'Intérieur a fait savoir que les nouveaux militaires et policiers qui venaient d'être formés sont en train d'être déployés à travers le pays en vue de la sécurisation des Congolais et leurs biens. Concernant la marche que compte organiser quelques membres de l'opposition ce mercredi 27 décembre pour dénoncer ce qu'ils appellent l'organisation chaotique des élections afin d'obtenir l'annulation de celles-ci, Peter Kazadi n'est pas allé par le dos de la cuillère pour qualifier la marche projetée d'anarchique. Avant d'indiquer qu'aucun Etat au monde ne peut laisser faire des actes visant à perturber la paix sociale pendant la publication des résultats des élections.
Complétant son collègue, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que la démarche de l'opposition n'a aucun sens. Même en football, on ne pleut constater le mauvais arbitrage qu'après la rencontre et non pendant le déroulement de celle-ci. Ceux qui s'investissent dans cette démarche voudraient tout simplement troubler la paix. Et le gouvernement prendra ses responsabilités. Cela se remarque à travers des discours et déclarations incendiaires, dont certains menacent l'unité nationale et violent la loi. A ce sujet, le Vice-Premier ministre a dit que toute personne qui tombera spus le coup de la loi, sera sévèrement sanctionnée. Car, des voies démocratiques pour revendiquer quoi que ce soit sont connues. Aller à l'encontre, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.
À ce propos, le ministre Kazadi Kankonde a rappelé à l'intention des architectes du chaos, les dispositions de la loi prévoyant des sanctions pénales à l'endroit des gens qui perturbent le processus électoral en cours. Ils n'ont qu'à consulter les juristes pour être renseignés là-dessus. Par ailleurs, il a souligné que des gens, agents CENI tout comme candidats, attrapés dans ce cas, seront bientôt déférés devant le juge pénal. Pour ce qui est de l'article 64 que certains brandissent pour soutenir leur démarche, Peter Kazadi a renvoyé les auteurs aux études. Avant d'expliciter ledit article. Comment peut-on accuser le gouvernement de tentative de confisquer le pouvoir ou de l'exercer parla force aussi longtemps que les élections ont été organisées ?
Ce qui prouve qu'ils ne maîtrisent pas le contenu de l'article qu'ils brandissent. Quant au FCC, qui s'apprêterait à saisir les instances judiciaires afin d'obtenir l'annulation des élections, au motif qu'elles ont été chaotiques, il a qualifié la démarche de la famille politique de Joseph Kabila d'insensée, rappelant que quand l'UDPS, son parti, avait boycotté les élections de 2006, elle s'était mise à l'écart de toute revendication y relatives. Alors, il ne comprend pas que le FCC, qui s'était déclaré non partant, puisse s'inviter dans une affaire où il n'a pas été partie prenante.
Réagissant à la question lui posée en rapport avec la récente déclaration du Cardinal Fridolin Ambongo, fustigeant de gigantesques irrégularités qui auraient entaché le déroulement du vote, Patrick Muyaya a condamné cette attitude obstinée du chef de l'église catholique de Kinshasa. Il lui a conseillé d'éviter de faire des déclarations qui font sentir qu'il roule pour un camp, avant de lâcher : « Le cardinal a ses opinions que nous connaissons tous. Il ne pouvait pas réagir autrement».