Après le boycott de l'élection présidentielle de novembre dernier, l'opposition est en train de revoir sa copie. Les prochaines élections sont toujours dans la ligne de mire mais un possible changement de stratégie est déjà dans les tuyaux.
Histoire de ne pas facilement perdre le jeu comme lors de la dernière consultation de novembre. De ce fait, serrer les rangs est donc la meilleure des options aux yeux des leaders de l'opposition en vue des prochaines élections. Et ce, dans le but de ne pas répéter les échecs de la dernière consultation électorale de novembre, les chefs de file de l'opposition pourraient affronter le régime avec un front unique pour les batailles électorales à venir.
La mise en place d'une « coalition » ou d'une « plateforme » a déjà été évoquée par le président national du parti Tsara Tahafina lors de son message de Noël sur les réseaux sociaux. Auguste Paraina, qui fait partie des leaders du mouvement « Collectif des candidats », a évoqué l'éventualité d'un tel scénario dans le camp des opposants du régime. « En tant que leader, on ne peut pas se soustraire d'aborder les perspectives » selon Rivo Rakotovao, joint au téléphone, qui a confirmé que « la mise en place d'une coalition est déjà dans les discussions » au sein des entités qui ont formé le mouvement « Collectif des candidats ».
« C'est un scénario probable », affirme-t-il. « Ce qui est une certitude, c'est que le Collectif des candidats est une réelle force », reconnaît pour sa part Eléonore Johasy, députée membre de l'opposition. Toutefois, les opposants ne comptent pas aller, jusqu'à présent, au-delà des revendications relatives « à l'assainissement du cadre électoral » selon Rivo Rakotovao. « Il faut d'abord que les conditions optimales de la tenue d'élections transparentes et crédibles soient remplies » avance, quant à elle, Eléonore Johasy. Qu'importe, les yeux des opposants sont déjà rivés sur les prochaines compétitions électorales où le boycott pourrait vite être oublié.