Ile Maurice: Après avoir déraillé, le CEO frappé d'amnésie...

27 Décembre 2023

Il a fait croire qu'il n'était pas à Maurice. Or, selon une source, le Chief Executive Officer (CEO) aux mains lestes et baladeuses est bien au pays mais l'on ignore où exactement. Après les articles de presse concernant ses agressions sur ses propres employés le 27 novembre, il aurait déclaré à ceux qui lui demandaient si c'était vrai, qu'il ne se souvenait de rien. Est-ce une tactique légale ou est-il vraiment été frappé d'amnésie ou d'un «black-out» alcoolique ?

Après sa brève apparition au bureau il y a trois semaines, on ne l'a plus revu. Une source nous fait savoir qu'il est en congé. Congé forcé ? Silence. En son absence, ce sont deux de ses très proches collaboratrices qui se chargent de gérer les retombées de la folle soirée de leur CEO. L'une d'elles était tombée en disgrâce dernièrement aux yeux du patron. Elle se plie actuellement en quatre pour essayer de sauver celui qui l'avait mise sur la touche, tentant par la même occasion de retrouver son estime. L'autre, connue comme «Miss Sourire», et qui suivait le CEO comme son ombre en allant même jusqu'à porter ses dossiers, aurait déjà pardonné les écarts de conduite de son cher boss, déclarant à qui veut l'entendre que ce dernier fait l'objet d'une cabale.

La consigne est de nier les incidents du 27 novembre, de dire que le CEO est en voyage et de parler de jalousie interne. Jalousie de ses succès auprès de la gent féminine ? «Non, nous répondon, jalousie pour le succès de l'entreprise qu'il 'pilote'.» Quant au membre du board qui le protégeait, même contre certains ministres, il ne veut plus le défendre, selon nos informations. Il est vrai que le CEO avait complètement déraillé...

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«Balance ton porc»

Certaines employées commencent à parler, même si c'est en privé. Elles racontent comment elles se sont toujours senties gênées de se retrouver seules avec le CEO. On nous dit que les filles qui entrent dans son bureau se tiennent toujours le plus loin possible de lui et lorsqu'elles quittent son bureau, c'est toujours à reculons, histoire de protéger leur arrière-train de son regard inquisiteur... Les victimes du 27 novembre hésitent encore à «balancer leur porc» de peur que cela se retourne contre elles. Elles ne veulent en tout cas pas s'adresser à la police mais envisageraient de contacter d'autres autorités qui les protégeront, espèrent-elles. Le sort des deux hommes agressés physiquement est aussi suivi de près. Toute velléité de représailles à leur encontre sera rapportée à qui de droit, nous dit-on.

Cette affaire met à mal le Premier ministre qui a toujours répété que lui et son entourage respectent les femmes. Que fera-t-il ? Jouera-t-il l'atermoiement en attendant que la population oublie ces incidents ? Ou agira-t-il vigoureusement ?

Pas un «team building»

La fameuse vidéo où l'on voyait le boss imposer des exercices, des cris de Tarzan ou des danses à ses employés n'était pas une séance de «team building», contrairement à ce que ses communicantes l'avaient fait croire à certains journalistes. En fait, il s'agissait d'une réunion de travail qui s'est vite transformée, sous la férule du chef, en une séance de «fer komik». Ceux qui dansaient ne le faisaient pas de bon coeur... On voyait d'ailleurs un étranger, invité à participer à cette réunion des plus sérieuses, qui fixait son ordinateur, visiblement mal à l'aise devant cette séance de «bullying». «Nous n'en pouvons plus», lâche un employé qui dit s'attendre à ce que le «board» lui donne son «one way ticket».

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