Tunisie: Chantiers économiques nationaux - Le temps est à l'action

27 Décembre 2023
billet

L'année 2023 sera bientôt achevée et il est temps de tirer un bilan de la situation économique du pays. Situation marquée par des événements géostratégiques qui ont eu des incidences directes sur l'économie nationale, traduites par des pressions inflationnistes sur les prix des hydrocarbures et les denrées alimentaires de première nécessité. Une situation qui a été exaspérée par une vague de sécheresse jamais vue depuis des années, ce qui a fait planer sous nos cieux le spectre d'une grave pénurie d'eau.

Il est temps de passer à l'action et à la concrétisation des engagements de l'exécutif en matière des chantiers économiques nationaux, pour le bien de tous. Notre tissu économique doit rester compétitif. L'environnement des affaires joue aussi un rôle déterminant...Évidemment, nous nous réjouissons de la dynamique insufflée par l'Etat pour l'exécution des chantiers socioéconomiques lancés. Pour mener à bien cette dynamique vertueuse, il est nécessaire de mettre les bouchées doubles pour le déploiement et l'opérationnalisation effective des réformes économiques structurelles, qui peinent à se concrétiser.

Depuis le début de 2023, l'économie tunisienne a résisté aux chocs économiques et géopolitiques internationaux. Mais la politique monétaire engagée par le pays n'est pas parvenue à juguler l'effet inflationniste qui plane depuis plus d'un an. Qualifié d'inquiétant, le phénomène d'inflation avait franchi un niveau record de plus de 10%. Une tendance haussière qui a été accompagnée de manière systématique d'un accroissement de l'indice du prix de consommation (IPC). L'augmentation du taux directeur devait indirectement donner un coup de frein à la montée en flèche des prix des produits alimentaires. Mais c'est le contraire qui s'est produit. La hausse du taux d'inflation est la résultante de facteurs externes et exogènes ayant impacté la situation économique nationale.

%

La pérennité du développement économique est tributaire de la demande intérieure, et de facto de celle des citoyens dont le pouvoir d'achat a été lourdement impacté.

La loi de finances 2024 intervient dans un contexte international et régional marqué par l'expectative. Les multiples contraintes endogènes et exogènes ont impacté négativement tous les indicateurs de développement social et de croissance, ainsi que le pouvoir d'achat des ménages, les équilibres des comptes, ainsi que le budget de l'Etat. La LF prévoit ainsi une amélioration du taux de croissance, qui demeure un objectif central dans le plan de développement au cours de la prochaine étape.

Ce plan envisage d'atteindre une croissance du PIB de 2,1% en 2024 contre 0,9% en 2023. L'année 2023 se termine d'ailleurs sur un déficit identique à celui de l'année précédente (-7,7%), ramené à 6,8% du PIB grâce aux dons et aux saisies.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.