Des membres de la Société camerounaise des droits voisins (Scdv) protestent à la suite de la répartition de la Ccogc à laquelle ils s'en plaignent d'avoir été injustement discriminés.
Siège de la Commission de contrôle des organismes de gestion collective, face l'ambassade de l'Union européenne et à quelques encablures de la délégation générale de sûreté nationale. Il est environ 9 heures ce 27 décembre.
Près de 40 policiers sont parés contre tout soulèvement des artistes qui scandent « nous avons faim. Donnez nous notre argent ».
Dans l'impressionnant dispositif de sécurité de la police, les bâtons de combat (tonfa) sont déposés le long du mur de la bâtisse qui abrite les bureaux de la Ccogc. L'on a également des boucliers, des casques et des matraques.
Le porte-parole des manifestants , Rigobert Tamwa, connu sous le pseudonyme d'Eshu clarifie leurs motivations. Il indique que le collectif des comédiens dont il est le leader n'est pas venu casser ou défier l'autorité des institutions ; « mais juste pour savoir pourquoi la Scdv n'ait pas été prise en compte dans la récente répartition ».
L'administrateur de la Sonacam, DJ Bilick fait savoir à cet effet que la récente répartition n'a pas concerné la Scdv simplement parce que ces instance à l'instar du conseil d'administration n'existe pas. Plus loin il informe que cette situation dure déjà près de deux ans.
Cette explication est battue en brèche par des sociétaires de la Scdv qui posent que la Sociladra est dans la même situation pourtant elle a été prise en compte dans la répartition. « L'on est face à une situation de deux poids deux mesures », qui confirme selon lui l'arbitraire de la Ccogc. Sauf que d'après DJ Bilick, la Sociladra a un comité de gestion provisoire en attendant la convocation de l'assemblée générale.
La contestation des sociétaire est considérée pour certains comme un coup d'épée dans l'eau, « parce que les dirigeants de la Ccogc ont tous déserté les bureaux avant d'appeler la police à la rescousse ».