Congo-Kinshasa: Contestations électorales - La marche projetée par Martin Fayulu et compagnie n'a pas eu lieu

La marche prévue par un collectif de candidats à la présidentielle (Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende et Nkema Liloo) aura tourné au vinaigre. Pourtant annoncée avec pompe, elle a été étouffée dans l'oeuf sans véritablement prendre forme.

Tout s'était circonscrit à Kinshasa autour du siège de l'Ecide, le parti de l'opposant Martin Fayulu, sur l'avenue de l'enseignement, à quelques encablures du stade des Martyrs. C'est de là que devait partir la marche qui devrait échoir au siège de la Commission électorale nationale indépendante, sur le boulevard du 30 juin. C'était sans compter avec la forte présence policière autour du quartier général de l'Ecide, tenant en respect les quelques manifestants trouvés sur les lieux.

À quelques heures du début de la marche, du reste marquée par une très faible mobilisation, des échauffourées ont été signalées entre des militants, des jeunes délinquants et des policiers armés jusqu'aux dents. Aux projectiles qui leur ont été balancés, les policiers ont retorqué par des grenades et gaz lacrymogènes assourdissants. C'est sur ces entrefaites qu'apparaîtra Martin Fayulu, le seul à se retrouver sur le site parmi ses pairs organisateurs de la marche. Il n'a eu que le temps de se raviser après avoir constaté l'impossibilité de manifester. La situation a duré quelques bonnes minutes avant qu'un des responsables de l'Ecide ne sorte, enveloppé d'un voile blanc. Les pourparlers qu'il engagera avec les policiers vont favoriser une certaine accalmie et une baisse de tension.

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Pour la police, il était question d'appliquer la mesure d'interdiction de cette manifestation telle que décidée par les autorités pour des raisons sécuritaires évidentes. L'opposant Martin Fayulu a, pour sa part, dénoncé l'usage de la force pour empêcher ce rassemblement tout en promettant de nouvelles manifestations similaires à l'avenir. Rappelons que ladite marche avait pour but d'exiger l'annulation des scrutins du 20 décembre, au regard des irrégularités massives qui les ont émaillés, et d'exiger également la mise en accusation des dirigeants de la commission électorale. Aucun mort n'a été signalé mis à part quelques blessés immédiatement pris en charge dans les centres de santé proches.

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