Afrique: Jalel Kadri dévoilera la liste pour la CAN - Pour que ce ne soit pas un secret de Polichinelle

28 Décembre 2023

La liste de l'équipe nationale a été, paraît-il, «fuitée». Une liste qui déborde largement celle qui sera remise pour la CAF. De toutes les façons, qu'elle soit vraie ou fausse, la liste ne connaîtra pas de changements de fond. Le fait d'ajouter un gardien de but ou un milieu, alors que nous savons pertinemment que les trois gardiens qui sont dans la liste précédente sont ceux qui seront retenus et qu'au milieu les jeux sont faits, n'est pas très adroit et prête à bien des controverses. La liste ne devrait pas être composée de cette manière, car elle a mis en évidence ce que tout un chacun a pensé de l'encadrement de cette sélection.

En effet, à chaque fois que l'on décèle ce genre de comportement, on ne peut que regretter que des personnes, qui ont leur passé, leurs heures de gloire et d'euphorie, soient dans l'obligation de plier face à la pression de la rue, du public et des circonstances. Dans cette liste, quatre joueurs seront à éliminer à l'issue du regroupement. Le dernier des observateurs est capable de les citer dès à présent. Pour la bonne raison que ce sont des convocations juste faites pour éviter d'éventuelles complications que pourraient causer les fans de tel ou tel club. Et c'est là la pire des excuses. L'équipe est en phase finale de sa «préparation».

Les dés sont jetés

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Les dés sont jetés et il ne reste plus que les dernières retouches à faire au terme des rencontres amicales. Ce qui est quand même choquant, c'est bien la façon de procéder. Elle met les joueurs qui savent d'avance que c'est juste pour amuser la galerie qu'on les dérange et qu'on gêne leurs équipes d'appartenance.

N'étaient-ce les sanctions qui pourraient s'ensuivre, ces joueurs ne répondraient pas à la convocation. Ils savent qu'au poste dans lequel ils jouent, la situation est bloquée par des titulaires difficiles à déloger, à moins d'un miracle. Mais le plus grave c'est que l'effectif compte des joueurs qui ont commencé à perdre leurs dernières illusions. Ce sont là des pertes sèches qui pèsent sur le moral. Leurs clubs, qui ont investi en eux et attendent leur éclosion, en savent quelque chose. Ces éléments sont tout d'abord victimes de la gestion de leurs carrières. On les a condamnés à être des « vedettes » en attente de conquêtes et de gloire. Et cela tarde à venir. Ils subissent également les conséquences de l'ambiance qui règne au sein du onze national où il n'y a pas une personne qui tranche et qui possède le pouvoir de refuser le fait que l'on se mêle de son travail. Ces hommes ne font pas long feu dans un football qui se cherche et qui tarde à se prendre en charge.

De toutes les façons, parallèlement à cette situation ubuesque, le commun des observateurs a relevé qu'il y a une nette perte d'enthousiasme chez un certain nombre de joueurs. L'ambiance y est sans doute pour quelque chose. Les déclarations et les manifestations d'humeur sont punies par un bannissement pour lequel on veut bien évoquer des justificatifs et des excuses qui n'expliquent rien, mais qui pénalisent la sélection.

C'est dire que, dans ce cas, il y a un décalage entre le discours et les actes. A l'encadrement de dissiper le doute et de reprendre en main le groupe, en faisant valoir l'intérêt de l'équipe et la priorité aux plus méritants. Indépendamment de cet aspect, les répercussions sont toujours négatives au niveau des clubs qui se voient délestés de leurs éléments, auxquels on ne donne pas la chance de jouer, parce qu'il y a des «chasses gardées» et des «priorités». Entre-temps, le joueur venu pour faire banquette risque de perdre sa place au sein de son club employeur.

Et comme la plupart des joueurs évoluent à l'étranger, il y a des précautions à prendre. Certes, la phase finale africaine (du 13 janvier au 11 février 2024) est reconnue par la Fifa, qui oblige les clubs employeurs à libérer les joueurs convoqués, mais le risque est grand pour ceux qui ne sont pas des titulaires incontournables. Les clubs professionnels à l'étranger ont toujours un programme qui attend d'être appliqué pour garder les joueurs et l'équipe sous pression. Il n'y a que chez nous que l'on se permet des vacances pour... souffler, alors que le rythme laisse à désirer et l'intensité en dents de scie influe sur le rendement global des équipes sollicitées en compétitions continentales.

Nous n'avons pas cité de noms. Pour la bonne raison que tout le monde connaît déjà la véritable liste.

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